Concernant l'impôt sur les sociétés, la démarche de la France insoumise
*(FI) est qu'il y a de grosses entreprises qui ne paient pas ou presque pas d'impôts. Ce sont les pme pmi et tpe qui se taillent la part du lion si j'ose dire.
La moyenne de la fiscalité est de 33 %. En ramenant l'assiette à 25 %, l'objectif est d’alléger la fiscalité des pme pmi tpe et d'obliger les très grosses entreprises -celles du CAC 40 en particulier- à payer le même pourcentage, les moyens légaux pour le faire existent et sont très simples, les US sont des orfèvres en la matière. Ce que nous récupérerons de l'argent sera destiné en outre à soulager la trésorerie de ces petites entreprises sous conditions de ressources.
Soulager par le fait que le SMIC sera augmenté de 16% tout de suite (1700€ brut) et leur permettre de passer le cap. En outre, le taux d'escompte sera ramené à 0% auprès des banques. Je ne vais pas dans le détail.
Je reviens sur ce que je voulais commencer à développer
Désolé Claude, je voulais te répondre mais, outre le nécessaire recul pour réfléchir, je ne suis pas maître de mon temps en ce moment !
Du nombrilisme hexagonal ? Je ne pense pas vraiment, au contraire. Je suppose que tu veux intégrer la notion d’Europe dans la campagne. Il faut vraiment le scruter pour certains candidats mais en réalité c’est une idée omniprésente.
Pour comprendre l’Europe et s’appuyer dessus pour bâtir quelque chose, il faut bien partir de ce que l’on connaît et bien sûr, savoir quelle finalité on lui donne en premier lieu. Il faut reconnaître que c’est souvent compliqué et beaucoup de décisions, d’orientations sont très opaques, voire occultées !
L’Europe d’aujourd’hui est dans un piètre état et je crois, d’une certaine façon, que c’est volontaire de la part des acteurs dominants. Acteurs dominants qui doivent assumer l’hostilité croissante de nombreux États, des opinions, pays par pays.
Je ne vais évidemment pas développer les programmes des candidats comme Macron et Fillon, lesquels puisent leurs programmes pour l’essentiel dans des directives de Bruxelles, nous retrouvons ainsi la politique d’austérité. Je cite pêle mêle la sécurité sociale, la santé, les retraites, l’éducation, les services publics, privatisations en tous genres, bref les fameuses « réformes » structurelles…. Avec les conséquences que l’on connaît déjà sur la population française, les effets induits sur l’emploi par la baisse d’activité, qui s’est accentuée gravement depuis le quinquennat Hollande-Macron-Valls.
Cette politique, française pour ce qui nous concerne, se répète dans les autres Etats, Chypre, Grèce, Italie, Espagne, Portugal….et y compris l’Allemagne, etc avec des variables selon la nature des problèmes posés.
Si nous voulons sortir de ces impasses, politiques budgétaires, austérités, réformes structurelles, termes pudiques qui indiquent le nivellement social par le bas, il faut trouver d’autres réponses et ne pas chercher ailleurs les raisons de la défiance -euphémisme- des peuples à cette Europe.
C’est là que j’exprime mon hostilité à cette Europe là.
Les réponses ?
Il faut redonner confiance aux peuples et permettre des rapprochements qui s’opéreront avec le temps nécessaire; avant qu'il ne soit trop tard. Aussi les questions sociales sont primordiales, cesser la politique d’austérité en procédant par étapes avec des écluses lorsque c’est nécessaire et niveler les questions sociales par le haut.
Cela suppose de revenir sur tous les traités qui nous ont été imposés depuis des décennies. Eliminer en priorité le dumping social et fiscal est une des premières décisions. Donc négocier afin d’arriver à des points d’accords acceptables par tous et de mettre en place une politique fiscale réelle. Je dis bien TOUS.
Ces points, essentiels, supposent en priorité d’abandonner les politiques d’austérité avec la relance d’activité par l’augmentation des salaires et d’une véritable politique d’investissements tous azimuts avec un changement d’orientation de fond sur les types de productions qui doivent avoir comme objectifs le respect de l’environnement. Vaste programme mais parfaitement réaliste.
C’est le programme de la France Insoumise défendu par l'Avenir en commun que je t’invite à compulser et plus si tu peux. Les réponses, les financements et les modalités d’applications s’y trouvent (voir les liens
https://laec.fr/ ). Donc, dans les programmes l’Europe est largement évoquée, en plein et en creux.
Grossièrement, un plan d'investissement de 100 mds€(
**) pour la relance de l'activité (et compenser le décalage avec les importations). Transformer le pacte de responsabilité, le CICE de 41 mds€, apprécier la validité des niches fiscales et se les réapproprier lorsque celles-ci se révèlent injustifiées : objectifs réindustrialiser le pays en investissant dans des activités écologiquement responsables et utiles à la société, favoriser la création d'activités en circuits courts. Mais bon j'arrête sur la question de la relance économique, j'y reviendrai aussi plus tard...
Je vais évoquer aussi mais pas ce soir l’hypothèse ou de telles négociations au niveau européen se révéleraient infructueuses ou impossibles, autrement dit un plan B et nous pourrons croiser ces deux notions.
Toute politique est le résultat d’un choix politique, il ne faut que la volonté de la réaliser et s’en donner les moyens.
Si je fais ce choix c’est parce que je me situe parmi celles et ceux qui actuellement subissent les résultats de cette politique de la finance, laquelle à sa logique, que je ne partage pas et que je combats à ma façon.
Je reviendrai le plus tôt possible, sans doute après la marche du 18 mars à Paris mais j'espère avant,
À plus.
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* Je préfère ne pas personnaliser le débat, Jean-Luc Mélenchon est le candidat et le porte parole de la
France insoumise et le programme
l'Avenir en Commun est le travail de centaines de personnes, en dehors de plus de 3000 contributions pour l'amender.
(
**) = donner la licence bancaire à la BPI et prendre les 80 mds€ que la BCE remet à toutes les banques françaises chaque mois (et que nous ne voyons pas vu que ces sommes partent illico dans la bulle financière). Donc la BPI permettra de la relance par l'investissement en France.