Agriculture biologique vs agriculture conventionnelle

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Claude
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Agriculture biologique vs agriculture conventionnelle

Message par Claude » 08 déc. 2017, 11:23

Contre une idée reçue :
In LM

édition abonné
L’agriculture biologique a de meilleures performances économiques que la conventionnelle

Selon l’Insee, dans les trois secteurs d’activité étudiés, le vin, le maraîchage et la production laitière, les agriculteurs bio obtiennent de bons résultats.

LE MONDE
ÉCONOMIE | 06.12.2017 à 10h24 • Mis à jour le 06.12.2017 à 11h55 |
Par Laurence GirarD


L’agriculture verte n’a pas à rougir de ses performances économiques. Bien au contraire. L’étude intitulée « Les acteurs économiques et l’environnement », publiée mardi 5 décembre par l’Insee, montre, dans trois secteurs d’activité – le vin, le maraîchage et la production laitière –, que les agriculteurs bio dament le pion à leurs homologues tenants d’une agriculture conventionnelle sur le plan du résultat de leurs exploitations.

Cet éclairage est d’autant plus intéressant que le sujet a encore été peu abordé. L’enjeu est d’avoir un échantillon suffisamment représentatif pour pouvoir tirer une analyse pertinente. L’institut a choisi de travailler sur les données 2013 et de se concentrer sur trois productions au sein desquelles la proportion d’exploitations bio est significative : le maraîchage (11 %), la viticulture (6 %) et le lait de vache (3 %). Ces produits sont aussi les plus plébiscités dans le panier des consommateurs.
Lire aussi : Bruxelles se penche sur l’avenir de l’agriculture biologique
L’échantillon choisi par l’Insee compte 1 800 fermes en agriculture biologique qui ont été comparées à 28 000 exploitations dites « conventionnelles », sélectionnées dans les mêmes branches d’activité. Les viticulteurs bio ont en moyenne un chiffre d’affaires de 17 000 euros par hectare, soit 46 % de plus qu’en conventionnel.

Recours plus important aux circuits courts

Un écart qui s’explique d’abord par une meilleure valorisation des vins, avec des prix supérieurs de 10 % à 40 %. Mais aussi par une plus forte présence en zone d’appellation d’origine protégée (AOP). Et, malgré des frais de personnel une fois et demie supérieurs, l’excédent brut d’exploitation (EBE) atteint en moyenne 6 400 euros à l’hectare, contre 3 700 euros pour le viticulteur conventionnel.
Lire aussi : Mangerons-nous tous bio demain ?
En maraîchage, le chiffre d’affaires moyen des producteurs bio est inférieur à celui de leurs homologues conventionnels (10 900 euros, contre 12 500 euros à l’hectare). Mais l’EBE, lui, est supérieur (3 300 euros contre 2 500 euros à l’hectare). Le fait d’utiliser moins d’engrais et de pesticides allège la facture.
Lire aussi : L’Etat supprime les aides au maintien de l’agriculture bio
De même, le coût réduit des aliments et une meilleure valorisation du prix du lait (+ 18 %) permettent de compenser la différence de chiffre d’affaires des éleveurs laitiers bio, confrontés à une baisse de productivité d’un quart. Les aides à l’agriculture bio calculées à l’hectare soutiennent aussi les éleveurs. Résultat, leur EBE est, en moyenne, supérieur de 20 %.
Lire aussi : Agriculture bio : « Sans ces aides, on ne tient pas »
Autre facteur explicatif de la meilleure performance économique des exploitations vertes : un recours plus important aux circuits courts pour commercialiser leurs produits. C’est le cas pour 90 % des maraîchers bio et pour 70 % des viticulteurs bio

En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/economie/article/ ... 3rm3w3s.99

plumee
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Re: Agriculture biologique vs agriculture conventionnelle

Message par plumee » 21 déc. 2017, 08:14

Par l'intermédiaire de visiteurs de l'université populaire, nous étions hier soir nous étions au fond de la campagne ardéchoise, invités par des gens qui élèvent des chèvres et ont un superbe hameau/gîtes.

Réunis, avec une dizaine de personnes autour de la projection du DVD de Dominique Soltner que je leur avais prêté,
sur le jardinage sans travail du sol et sous couverts végétaux.
Il y avait un jeune agriculteur de 25 ans qui est en train de révolutionner l'entreprise de maraîchage familiale du coin.
20 hectares de terrain au bord du Rhône, qui furent dédiés pendant 15 ans à la culture de fleurs et depuis quelques années en légumes. Son domaine: "Les Iles Feray" à Tournon sur Rhône.

Non seulement, en reconversion biologique mais en bouleversement des méthodes de culture, dorénavant sous couvert végétal
et avec l'utilisation systématique des engrais verts.
Donc, allant avec ,le changement, voire l'invention des outils.
Il ne s'agit pas seulement d'un changement de pratiques appliquées mais d'observation
pour trouver les meilleures solutions adaptées.
Le terrain n'est pourtant pas du gâteau: quand il pleut beaucoup, pas mal de champs se transforment en lac!

Un jeune qui a tout compris de la démarche et qui est allé voir en Allemagne, au Canada.
Complètement engagé dans une cohérence et qui est parfaitement conscient du temps qu'il faut à la nature pour changer la structure de son sol: du sable "tu n'y verras jamais un ver de terre" avait dit le père (faux!).
Qui marche avec son fils.
Lequel fils reconnaît sa chance d'avoir ce père là, tant de copains étant obligés de s'expatrier pour se lancer…
Le grand-père, lui, lève les yeux au ciel et continue à labourer grave!

Bref, une soirée bonheur.

Claude
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Re: Agriculture biologique vs agriculture conventionnelle

Message par Claude » 21 déc. 2017, 13:28

Merci pour ce regard.
Ce serait bien d'en savoir plus … dit celui qui a les yeux plus gros que le ventre.

:lol:

ege
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Re: Agriculture biologique vs agriculture conventionnelle

Message par ege » 21 déc. 2017, 14:39

et, qui ne gâche rien, le djeune en question, me donne toutes les semaines les invendus du samedi pour l'assoc "entraide et abri" qui gère le logement d'urgence du secteur, environ 80 personnes à restaurer par jour!
https://entraide-abri.fr/
https://www.francebleu.fr/emissions/les ... in-tournon

Claude
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Re: Agriculture biologique vs agriculture conventionnelle

Message par Claude » 21 déc. 2017, 14:43

Pour sûr, les jeunes d'aujourd'hui faut pas dire qu'c'était mieuxzavant !
Et bravo à toi Ėge.

plumee
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Re: Agriculture biologique vs agriculture conventionnelle

Message par plumee » 21 déc. 2017, 15:16

Ce serait bien d'en savoir plus … dit celui qui a les yeux plus gros que le ventre.
Que veux-tu savoir de plus?

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Re: Agriculture biologique vs agriculture conventionnelle

Message par Claude » 22 déc. 2017, 09:29

Si tu avais un suivi dans le temps ? Des images pour le forum ? Interview ?

Cette question des outils qu'il faut ajuster ou inventer en fonction d'objectifs différents, par exemple ?
Parce que nous, ici à ICI, l'on a une expérience liée a des jardins de petite taille. Le mot "hectare" nous fait trembler.

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Re: Agriculture biologique vs agriculture conventionnelle

Message par Claude » 22 déc. 2017, 09:31

Lu l'interview très documenté d'une agricultrice bio :
in Libé.

Agriculture : «Travailler sans produits chimiques de synthèse et sans OGM doit être mieux reconnu»

Par Coralie Schaub — 22 décembre 2017 à 07:07

Les Etats généraux de l'alimentation se sont conclus jeudi. Parmi la foule de projets à mettre en œuvre figure un plan de développement de l’agriculture biologique, annoncé pour début 2018. Mais Stéphanie Pageot, présidente de la F édération nationale d’agriculture biologique, souligne que le gouvernement doit avant tout renoncer à raboter les aides aux agriculteurs bio.

Agriculture : «Travailler sans produits chimiques de synthèse et sans OGM doit être mieux reconnu»

Après cinq mois de travaux, les Etats généraux de l’alimentation, conclus jeudi, laissent une impression d’inachevé. Ils déboucheront sur un projet de loi, voté d’ici la fin du premier semestre 2018, qui obligera les distributeurs à ne plus vendre les produits alimentaires en dessous du prix d’achat majoré de 10% et encadrera les promotions dans les grandes surfaces. Mais les principaux arbitrages qui concernent la transition écologique de l’agriculture devront attendre plus longtemps.

Ce qui explique probablement l’absence remarquée de Nicolas Hulot jeudi, alors qu’il devait initialement prononcer un discours. Le ministre de la Transition écologique, auquel revient l’idée de ces Etats généraux, a une conception du sujet diamétralement opposée à celle de son très productiviste homologue de l’agriculture, Stéphane Travert, qui les a finalement pilotés. Ces derniers mois, les deux ministres ont à plusieurs reprises exprimé des positions divergentes sur des dossiers tels que les insecticides néonicotinoïdes ou le glyphosate.

Quelques pistes commencent bien à être esquissées par le gouvernement : des mesures contre la maltraitance animale et le gaspillage alimentaire, ainsi qu’un plan de développement de l’agriculture biologique, qui sera annoncé d’ici la fin du premier trimestre 2018. De 6,5% de la surface agricole du pays actuellement, le bio devrait augmenter à 15% en 2022, avec pour objectif 30% en 2030. Outre le problème du financement, le plan devra aussi répondre aux grandes disparités qui existent (17% des fruits et légumes sont bio en France, mais seulement 2,5% des céréales). Et le Premier ministre, Edouard Philippe, a indiqué jeudi soir dans son discours de clôture que l’objectif de 50% de produits bio, locaux ou écologiques dans la restauration collective – une promesse de campagne d’Emmanuel Macron qui laisse une large part de flou – serait inscrit dans la loi «d’ici la fin du quinquennat».

Mais pour Stéphanie Pageot, présidente de la Fédération nationale d’agriculture biologique (Fnab), le gouvernement doit avant tout renoncer à raboter les aides aux agriculteurs bio.

Entretien.

Le gouvernement devrait annoncer début 2018 un plan pour l’agriculture bio. Qu’en attendez-vous ?

On savait que c’était dans les tuyaux, mais on ne sait pas exactement en quoi cela va consister. Avec l’ancien gouvernement de François Hollande, on avait co-construit un plan de développement de l’agriculture biologique qui comportait six grands axes (accompagnement à la production, structuration des filières, formation, recherche, réglementation, consommation…). Donc il ne sert à rien de réinventer l’eau chaude.

Le cœur du sujet, c’est le budget qui sera alloué pour aider les productrices et producteurs à changer de système, à savoir les aides à la conversion à l’agriculture biologique, qui sont aujourd’hui versées pendant cinq ans. Et les aides au maintien, que nous appelons reconnaissance pour services environnementaux, elles aussi versées pendant cinq ans. Cela a été LE gros sujet de crispation avec le précédent gouvernement. Et cela se reproduit avec celui-ci. En pire, car en plus de menacer les aides au maintien, celui-ci envisagerait même de réduire à trois ans les aides à la conversion.

Quels sont ces services environnementaux dont vous parlez ?

Quand on est agriculteur, on a deux rôles. D’abord, produire des aliments de qualité, ce qui doit être rémunéré par le marché. Mais aussi agir pour l’intérêt général, la collectivité, le bien commun. Ce qui passe par la protection de l’eau, la préservation voire la reconquête de la biodiversité, la préservation du sol, de l’air, et la santé des concitoyens…. Ces services environnementaux et sociaux devraient faire partie de la Politique agricole commune (PAC). Or, selon les dernières données dont nous disposons, les agriculteurs bio reçoivent moins d’aides de la PAC que les collègues en «conventionnel». Ces derniers touchaient en moyenne 2 000 euros de plus par an en 2014 que les bio, et malgré une tentative de rééquilibrage, les subventions restent inégalement réparties en notre défaveur.

C’est aussi pour cela que nous nous battons pour que le cofinancement par l’Etat de ces aides au maintien ne soit pas supprimé. L’Etat veut se désengager de ces aides en disant aux régions et aux agences de l’eau de se débrouiller. Mais celles-ci ont des budgets exsangues, donc ces aides risquent d’être supprimées de fait. Or il faudrait au contraire donner une orientation très claire à l’agriculture. Si on veut vraiment faire de la transition agricole une priorité, il faut se servir de l’agriculture biologique comme locomotive. Travailler sans produits chimiques de synthèse et sans OGM doit être mieux reconnu. C’est un signal qui nous paraît indispensable pour l’ensemble de l’agriculture. Sinon, il n’y aura que des aménagements à la marge.

Pourquoi ces aides au maintien sont-elles essentielles, pourquoi le marché ne suffirait-il pas ?

Parce qu’on est dans un système concurrentiel, avec des aides pour toute l’agriculture, que ce soit la bio ou la conventionnelle. On dit à l’agriculture bio: «on ne vous donne plus d’aides et débrouillez-vous avec le marché», alors qu’on continue à accorder des subventions à l’agriculture conventionnelle. Cela crée une distorsion de concurrence énorme. Ce qui veut dire que nous devrons augmenter nos prix, pendant que l’agriculture conventionnelle continuera à maintenir des prix bas pour produire des aliments de mauvaise qualité. Au bout d’un moment, le consommateur ne voudra plus payer.

Or ce que le consommateur ne paie pas en achetant un aliment pas cher en conventionnel, on le fait payer au citoyen. Le coût annuel de la dépollution (pesticides et nitrates) des eaux de surface et côtières a été estimé en 2011 par le Commissariat général au développement durable à 54 milliards d’euros par an. Sans parler du coût pour la santé des perturbateurs endoctriniens. Ces sommes énormes ne sont jamais comptabilisées dans le prix des aliments conventionnels.

Les aides à la conversion en bio sont-elles également menacées ?

Oui, elles seraient réduites à trois ans. Et elles pourraient être circonscrites à certaines productions seulement. Rien n’est officiel, mais un document de la région Bourgogne (voir ci-dessous) indique que l’Etat commence à y réfléchir. C’est aberrant, car un système agricole, quand il est modifié, n’est pas stabilisé au bout de trois ans.



Si le soutien public à l’agriculture bio venait à passer de 10 à 3 ans, quelles seraient les conséquences ?

C’est très difficile à évaluer, mais les revenus des productrices et producteurs risquent de baisser. Aujourd’hui, on vit bien de notre métier mais on ne roule pas sur l’or. On n’est pas soumis à l’impôt sur les grandes fortunes. Et alors que dans les dix ans qui viennent, pour l’ensemble de l’agriculture, pratiquement 50% des fermes devront changer de mains, car la population agricole vieillit. Il faudra trouver des jeunes pour reprendre les fermes et ce n’est pas en leur envoyant de tels signaux qu’on leur donnera envie de s’installer en bio, alors que beaucoup le souhaitent.

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Re: Agriculture biologique vs agriculture conventionnelle

Message par plumee » 22 déc. 2017, 16:05

Antoine et la reconversion familiale de 20ha en bio.
Si tu avais un suivi dans le temps ? Des images pour le forum ? Interview ?
S'il est au marché demain matin, je lui poserai la couechtionne.

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Re: Agriculture biologique vs agriculture conventionnelle

Message par ege » 22 déc. 2017, 17:10

ai regardé sur la toile, il n'y a que 2 photos pourraves

plumee
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Re: Agriculture biologique vs agriculture conventionnelle

Message par plumee » 22 déc. 2017, 18:43

Mercredi soir sur France 5 "Le champ des possibles" ou des expériences de reconversion en agriculture bio par
des professionnels diplômés (pilote de ligne, cadre dans une banque, infirmier etc…).
Nous n'avons pas vu l'émission car en soirée Soltner causée plus haut et comme des gros nuls,
on n'a pas pensé à enregistrer. :roll: :roll: :roll:
Replay? Yes mais non.
La connexion ici est galère: une Plume qui vient de passer 30mn avec un chargement phrase par phrase, puis arrêt pendant l'équivalent, puis reprise de la phrase (trois fois)… no possibeule.
Laisser charger, yes mais nerfs à vif, am'gonfle.
Donc régalez-vous de ce nouveau bain d'espoir. Moi, j'essaie de ne pas exploser. :lol:
Tiens… en allant finir… mes chaussettes. :lol:

https://www.france.tv/france-5/le-monde ... ibles.html

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