Re: Mes deux jardins de nomade ...
Posté : 22 sept. 2015, 23:02
C'est chouette, c'est vrai, d'avoir une soeur avec laquelle on peut bien s'entendre, sur plein de sujets en plus du jardin !! Le bémol, c'est qu'on habite beaucoup trop loin l'une de l'autre (à mon goût ) ... alors le ramassage des haricots , c'est pas gagné ! :lol: :lol: :lol: :lol:
On s'était un peu échappés du monde - pour quelques jours en vadrouille dans le Piémont Italien – puisque nous sommes depuis le début de septembre dans "ma montagne" et donc dans mon deuxième jardin !
Comme je vous l'ai déjà dit sans doute, mes deux jardins sont en fait le prolongement l'un de l'autre, des complémentaires, car ils sont très différents : terre, altitude, climat, ils n'ont rien à voir l'un avec l'autre … mais j'essaie de faire dans chacun ce qui s'y adapte le mieux (avec mes pauvres connaissances en culture) !
A peine plus grand, pour la partie potager, mon jardin d'ici est plus aéré, et autant soumis aux caprices du vent ; il est situé en Haute vallée de la Durance, à 1050 mètres d'altitude, tout en haut du village, dans un creux d'ancienne moraine glaciaire.
Ma petite maison - "là-haut sur la montagne, était un neuf chalet…" - est de construction récente, achetée par moi quand, à la retraite, j'ai abandonné la grande ville (Lyon); on l'a d'abord agrandie par un garage, et un sas d'entrée - nécessaire, car à 1000 m dans les Hautes Alpes - 25 km au sud de Briançon -, il y a souvent pas mal de neige l'hiver … entre 2,00 m et 2,50 m de neige cumulée les bonnes années !!
La maison n'avait pas d'extension de ce type et rien pour ranger ne serait-ce qu'une bêche …Mon souci, à l'époque était de pouvoir y vivre à l'année, si nécessaire … et pas simplement d'avoir un pied à terre à la montagne.
Elle est au centre d'un petit terrain de 500 m2, en bordure extrême d'un hameau d'une vingtaine de maisons ; on a un voisin au sud-ouest en contrebas, un voisin à l'est, un ruisseau et la route au nord - c'est un triangle, pas très facile à aménager !
En plus, au sud, les voisins qui sont là depuis 30 ans, eux, ont une haie de conifères et de feuillus, qui fait pas mal d'ombre, certes appréciable l'été, mais du coup complique encore la tâche !!
Les précédents propriétaires de la maison l'avaient juste occupé un an et avaient commencé d'aménager une extrémité du jardin, mais ne connaissant pas les plantes, ont tout mis un peu au hasard …
Les deux premières années, on a planté des pommes de terre sur un espace vierge dans la partie ouest, qui est devenue depuis la partie potager du jardin , on a transformé le terrain vague en pelouse, nettoyé ce qui ressemblait à une tentative de rocaille, dégagé des fraisiers enfouis sous beaucoup de trèfle et de mauvaises herbes ; une bonne partie de l'espace était un chantier, pas un jardin, on a beaucoup nettoyé, enlevé des quantités de gravats, fait pas mal d'aller - retours à la déchèterie… créé un compost (en bac fermé)
On a été beaucoup présents pour tous les travaux - aménagement de la maison et construction du garage (bois) par un artisan local, ce qui m'a permis d'apprivoiser ce jardin.
En 5 ans, on a aménagé les abords du garage /atelier, reconstruit la murette qui nous sépare de notre voisin (écroulée avec la neige) et planté une haie vive basse devant, transformé la partie nord (entre route et maison) en pelouse et jardinet de fleurs , planté deux pommiers et des petits fruits en bordure du potager …
Les contraintes et les avantages ici sont celles d'un climat de montagne, comme Lavande – qui est à 25km de chez moi, et avec qui on échange pas mal, et qui m'a donné plein de conseils avisés !
Par exemple, il est inutile de planter quoi que ce soit avant fin mai , la terre n'est pas assez chaude – mais par contre les plantes doivent le savoir, car tout va presque plus vite que dans le sud - tout pousse très vite , en général !
Bon, 2015, c'est aussi particulier, car il y a aussi eu une sorte de canicule en juillet et ce qui fonctionne bien d'ordinaire comme les courges a été arrêté et est très en retard .. !
Ce que je plante, c'est que je ne peux pas ou n'ai pas la place de mettre dans le sud !!
des pommes de terre, des courges muscade, butternut, potimarron , de la rhubarbe, des choux , des betteraves rouges, des céleris rave et branche , des fraises , des poireaux , des oignons rouges et blancs, des tomates cerises … mais tout ceci à partir de plants achetés et repiqués !!
On a planté des framboisiers, un pied de cassis , des groseilliers, un pied de groseillier à maquereaux, une vigne contre la maison …
Au départ, ce potager a été créé de façon traditionnelle : bêchage au motoculteur, enfouissement de fumier de mouton décomposé depuis au moins deux ans (donné par un des derniers éleveurs de la commune)… La terre est plutôt bonne, mais ne retient pas l'eau ( moraines assez caillouteuses), d'où la nécessité absolue de pailler et d'arroser l'été.
Et cette année, mon z'homme a enfin accepté le principe de ne pas retourner la terre ! ça c'est une grande avancée pour le jardin…..
En bordure du jardin, on a sauvé un cerisier dont je ne connais pas la variété (genre burlat) et planté deux pommiers – un "Reinette du Mans" et un "Patte de Loup" – qui paraît il sont rustiques et ne craignent pas le froid, ni l'altitude.
Côté fleurs, j'ai beaucoup bricolé dans la rocaille qui était plantée des traditionnels phlox et corbeilles d'argent et d'or: j'ai ajouté plein de sorte de sédums, des asters nains, des tulipes, des iris nains, sauges, œillets, lupins, mais elle est cours de remodelage : on a déjà supprimé un des deux conifères (thuya) inutiles (risquant de devenir géants et gênants), déplacé le chèvrefeuille qui n'avait rien pour s'adosser(!)… On a gardé les lilas (4 ou 5, jeunes), un très joli deutzia double blanc (splendide en juin), un wégélia - qui végète - , des forsythias…
J'ai semé des roses trémières, inégal suivant les années (elles poussent où elles veulent!)
En aménageant les bords du garage, on a planté en bordure de terrain un mélèze qui a bien repris et qui pour l'instant est encore protégé par le 3ème thuya moche – que l'on va supprimer au printemps prochain, un gingko biloba (issus d'une graine plantée en pot il y a 5 ans, et qui fait plus d'1,50 m de haut) , des hémérocalles, des iris bleus – je suis en train de leur ajouter les jaunes donnés par Lavande et des bruns/violet perdus sous les sapins de la haie du voisin côté sud, et qui bien sûr ne fleurissaient plus !
La particularité des jardins, ici, c'est qu'on n'a pas de "clôtures" au sens strict : seuls les plantes, les haies légères, les accidents de terrain ou des murettes basses séparent les propriétés les unes des autres … On a l'impression de jouir de beaucoup plus d'espace, et c'est assez chouette ! Le revers de la médaille, c'est qu'on ne peut pas couper les plantes qui poussent trop et font de l'ombre … genre les sapins et les érables au sud, chez mon voisin !!
Demain je vous montrerai tout ça en photo !
La température ce soir est fraiche de chez fraiche : il parait que demain on a avoir un petit coup de 2 ou 3° ... Ce soir je vous écris devant mon feu de bois !! Mais j'aime la montagne, et j'ai l'impression de respirer !!
On s'était un peu échappés du monde - pour quelques jours en vadrouille dans le Piémont Italien – puisque nous sommes depuis le début de septembre dans "ma montagne" et donc dans mon deuxième jardin !
Comme je vous l'ai déjà dit sans doute, mes deux jardins sont en fait le prolongement l'un de l'autre, des complémentaires, car ils sont très différents : terre, altitude, climat, ils n'ont rien à voir l'un avec l'autre … mais j'essaie de faire dans chacun ce qui s'y adapte le mieux (avec mes pauvres connaissances en culture) !
A peine plus grand, pour la partie potager, mon jardin d'ici est plus aéré, et autant soumis aux caprices du vent ; il est situé en Haute vallée de la Durance, à 1050 mètres d'altitude, tout en haut du village, dans un creux d'ancienne moraine glaciaire.
Ma petite maison - "là-haut sur la montagne, était un neuf chalet…" - est de construction récente, achetée par moi quand, à la retraite, j'ai abandonné la grande ville (Lyon); on l'a d'abord agrandie par un garage, et un sas d'entrée - nécessaire, car à 1000 m dans les Hautes Alpes - 25 km au sud de Briançon -, il y a souvent pas mal de neige l'hiver … entre 2,00 m et 2,50 m de neige cumulée les bonnes années !!
La maison n'avait pas d'extension de ce type et rien pour ranger ne serait-ce qu'une bêche …Mon souci, à l'époque était de pouvoir y vivre à l'année, si nécessaire … et pas simplement d'avoir un pied à terre à la montagne.
Elle est au centre d'un petit terrain de 500 m2, en bordure extrême d'un hameau d'une vingtaine de maisons ; on a un voisin au sud-ouest en contrebas, un voisin à l'est, un ruisseau et la route au nord - c'est un triangle, pas très facile à aménager !
En plus, au sud, les voisins qui sont là depuis 30 ans, eux, ont une haie de conifères et de feuillus, qui fait pas mal d'ombre, certes appréciable l'été, mais du coup complique encore la tâche !!
Les précédents propriétaires de la maison l'avaient juste occupé un an et avaient commencé d'aménager une extrémité du jardin, mais ne connaissant pas les plantes, ont tout mis un peu au hasard …
Les deux premières années, on a planté des pommes de terre sur un espace vierge dans la partie ouest, qui est devenue depuis la partie potager du jardin , on a transformé le terrain vague en pelouse, nettoyé ce qui ressemblait à une tentative de rocaille, dégagé des fraisiers enfouis sous beaucoup de trèfle et de mauvaises herbes ; une bonne partie de l'espace était un chantier, pas un jardin, on a beaucoup nettoyé, enlevé des quantités de gravats, fait pas mal d'aller - retours à la déchèterie… créé un compost (en bac fermé)
On a été beaucoup présents pour tous les travaux - aménagement de la maison et construction du garage (bois) par un artisan local, ce qui m'a permis d'apprivoiser ce jardin.
En 5 ans, on a aménagé les abords du garage /atelier, reconstruit la murette qui nous sépare de notre voisin (écroulée avec la neige) et planté une haie vive basse devant, transformé la partie nord (entre route et maison) en pelouse et jardinet de fleurs , planté deux pommiers et des petits fruits en bordure du potager …
Les contraintes et les avantages ici sont celles d'un climat de montagne, comme Lavande – qui est à 25km de chez moi, et avec qui on échange pas mal, et qui m'a donné plein de conseils avisés !
Par exemple, il est inutile de planter quoi que ce soit avant fin mai , la terre n'est pas assez chaude – mais par contre les plantes doivent le savoir, car tout va presque plus vite que dans le sud - tout pousse très vite , en général !
Bon, 2015, c'est aussi particulier, car il y a aussi eu une sorte de canicule en juillet et ce qui fonctionne bien d'ordinaire comme les courges a été arrêté et est très en retard .. !
Ce que je plante, c'est que je ne peux pas ou n'ai pas la place de mettre dans le sud !!
des pommes de terre, des courges muscade, butternut, potimarron , de la rhubarbe, des choux , des betteraves rouges, des céleris rave et branche , des fraises , des poireaux , des oignons rouges et blancs, des tomates cerises … mais tout ceci à partir de plants achetés et repiqués !!
On a planté des framboisiers, un pied de cassis , des groseilliers, un pied de groseillier à maquereaux, une vigne contre la maison …
Au départ, ce potager a été créé de façon traditionnelle : bêchage au motoculteur, enfouissement de fumier de mouton décomposé depuis au moins deux ans (donné par un des derniers éleveurs de la commune)… La terre est plutôt bonne, mais ne retient pas l'eau ( moraines assez caillouteuses), d'où la nécessité absolue de pailler et d'arroser l'été.
Et cette année, mon z'homme a enfin accepté le principe de ne pas retourner la terre ! ça c'est une grande avancée pour le jardin…..
En bordure du jardin, on a sauvé un cerisier dont je ne connais pas la variété (genre burlat) et planté deux pommiers – un "Reinette du Mans" et un "Patte de Loup" – qui paraît il sont rustiques et ne craignent pas le froid, ni l'altitude.
Côté fleurs, j'ai beaucoup bricolé dans la rocaille qui était plantée des traditionnels phlox et corbeilles d'argent et d'or: j'ai ajouté plein de sorte de sédums, des asters nains, des tulipes, des iris nains, sauges, œillets, lupins, mais elle est cours de remodelage : on a déjà supprimé un des deux conifères (thuya) inutiles (risquant de devenir géants et gênants), déplacé le chèvrefeuille qui n'avait rien pour s'adosser(!)… On a gardé les lilas (4 ou 5, jeunes), un très joli deutzia double blanc (splendide en juin), un wégélia - qui végète - , des forsythias…
J'ai semé des roses trémières, inégal suivant les années (elles poussent où elles veulent!)
En aménageant les bords du garage, on a planté en bordure de terrain un mélèze qui a bien repris et qui pour l'instant est encore protégé par le 3ème thuya moche – que l'on va supprimer au printemps prochain, un gingko biloba (issus d'une graine plantée en pot il y a 5 ans, et qui fait plus d'1,50 m de haut) , des hémérocalles, des iris bleus – je suis en train de leur ajouter les jaunes donnés par Lavande et des bruns/violet perdus sous les sapins de la haie du voisin côté sud, et qui bien sûr ne fleurissaient plus !
La particularité des jardins, ici, c'est qu'on n'a pas de "clôtures" au sens strict : seuls les plantes, les haies légères, les accidents de terrain ou des murettes basses séparent les propriétés les unes des autres … On a l'impression de jouir de beaucoup plus d'espace, et c'est assez chouette ! Le revers de la médaille, c'est qu'on ne peut pas couper les plantes qui poussent trop et font de l'ombre … genre les sapins et les érables au sud, chez mon voisin !!
Demain je vous montrerai tout ça en photo !
La température ce soir est fraiche de chez fraiche : il parait que demain on a avoir un petit coup de 2 ou 3° ... Ce soir je vous écris devant mon feu de bois !! Mais j'aime la montagne, et j'ai l'impression de respirer !!