Manger votre sapin de Noël

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Claude
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Manger votre sapin de Noël

Message par Claude » 28 déc. 2021, 22:34

https://www.liberation.fr/lifestyle/gas ... WAV7FQ6ZY/


Plusieurs recettes sont proposées dans cet article.

Marie_May
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Re: Manger votre sapin de Noël

Message par Marie_May » 30 déc. 2021, 09:15

Oui, mais on ne les voit pas...

Claude
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Re: Manger votre sapin de Noël

Message par Claude » 30 déc. 2021, 14:55

Hum!

Pin bénit
Ne jetez plus votre sapin, mangez-le !

Article réservé aux abonnés
Alors que 4,8 millions de conifères sont coupés chaque année en France avant d’être abandonnés sur les trottoirs passé Noël, la cuisinière Julia Georgallis propose de mijoter branches et épines dans un livre goûteux et astucieux.

«Comment j'ai mangé mon sapin de Noël» de Julia Georgallis. (Julia Georgallis)
par Jacky Durand
publié le 28 décembre 2021 à 16h50

:mrgreen:

Quand ils m’ont planté, ils m’avaient dit, promis, juré, tu vas vivre des siècles avec tes congénères, les pins, épicéas et autres sapins au milieu de la forêt. Tu parles, ça m’est tombé dessus, un jour de décembre. On avait cinq, dix ans avec les autres poteaux quand ils se sont pointés avec leur tronçonneuse. Un massacre. Coupés à ras du pied. Embossés et entassés dans des filets en plastique sur des grumiers qui nous ont emportés loin de nos collines et de nos montagnes.

C’est comme ça que je me suis retrouvé à faire le tapin entre un trottoir de boulevard et le parking d’un centre commercial. Pour me faire un pied, on m’a cloué deux planches en croix tel Jésus sur le Golgotha. J’ai vu défiler des troupeaux d’humains, tripotant mes branches et évaluant ma hauteur. Autour du 20 décembre, des ravi·e·s de la crèche m’ont emporté dans leur SUV et m’ont installé dans leur salon surchauffé. Déjà que je transpirais grave, il a fallu qu’ils m’affublent d’une flopée de décorations qui m’ont fait ressembler à une momie de kermesse. Le pire, c’étaient leurs guirlandes qui clignotaient et leurs films de Noël à la con que je me fadais jour et nuit sur leur grand écran plat.

Le 24 au soir, j’ai cru que j’allais étouffer sous le poids des paquets déposés à mon pied. Je les ai regardés bâfrer comme une harde de sangliers jusqu’à minuit. Et là, ils ont déballé leurs cadeaux. Et c’est comme si j’existais déjà plus. Finie la bamboula, le lendemain, ils parlaient déjà de bouffer la galette des rois. Je savais bien que ça allait mal finir pour moi, que j’allais terminer sur un trottoir ou dans une déchetterie. Mais figurez-vous, qu’ils m’ont quand même rendu un peu les honneurs en me cuisinant. Oh, l’idée ne leur est pas venue toute seule. C’est grâce à Julia Georgallis, cuisinière et designeuse, qui a signé le lumineux Comment j’ai mangé mon sapin de Noël (1).

Pleine de bon sens et d’imagination quand elle écrit : «Les sapins de Noël, nous les aimons depuis longtemps. Sauf qu’aujourd’hui, ils ne sont plus l’objet d’autant d’amour. Devenus des marchandises de Noël, ils sont traités sans plus d’égards que des accessoires, appréciés durant quelques semaines puis vite oubliés le reste de l’année. Essayer de manger son arbre n’est pas seulement un moyen de prolonger la durée de vie déjà brève d’une chose désormais si indécemment jetable, mais aussi une occasion de veiller réellement à conserver aux sapins de Noël la place qu’ils méritent.» Julia Georgallis est parti d’un autre constat édifiant : en France, environ 4,8 millions d’arbres sont abattus chaque année pour Noël. En moyenne, ils sont coupés cinq à dix ans après avoir été plantés alors qu’ils pourraient vivre pépères quatre cents ans. Si on laissait pousser l’équivalent d’un an de sapin de Noël au lieu de les abattre, ils pourraient absorber au cours de leur vie plus de 880 millions de tonnes de carbone rejeté dans l’atmosphère. Sélection de quelques-unes de ses recettes, pour déguster le sapin et imaginer que l’année prochaine, on pourra se contenter de quelques rameaux d’hiver pour l’épargner.

Le vinaigre au sapin


(Lizzie Mayson)
Il faut deux grands bocaux en verre de deux litres avec couvercle, 2 litres de vinaigre de cidre de bonne qualité, 200 g d’aiguilles de pin, sapin ou épicéa (ou un mélange).

Stérilisez les deux bocaux. Pour les aiguilles : taillez quelques grandes branches de l’arbre. Lavez-les à l’eau froide pour les débarrasser de toutes les saletés susceptibles de s’être déposées dessus. Vous verrez peut-être quelques boules de sève, elles sont comestibles, tout comme les bourgeons secs qui se trouvent parfois au bout des branches. Retournez la branche à l’envers au-dessus du saladier de sorte que les aiguilles forment une flèche vers le haut. Puis à l’aide de ciseaux, coupez-les en remontant afin qu’elles tombent directement dans votre récipient. Julia Georgallis les relave encore une fois avant de les utiliser. Hachez finement les aiguilles. Versez le vinaigre dans une grande casserole pour le chauffer à feu moyen, sans le faire bouillir. Mettez les aiguilles hachées dans un bocal stérilisé et à l’aide d’un entonnoir recouvrez-les de vinaigre chaud.

Fermez soigneusement le bocal, puis laissez infuser entre deux semaines (minimum) et trois mois. Le vinaigre est prêt lorsque les aiguilles commenceront à tomber lentement au fond du bocal.

Une fois qu’il est bien infusé, versez le vinaigre dans le second bocal stérilisé, en utilisant une passoire très fine qui retiendra toutes les aiguilles. Selon Julia Georgallis, ce vinaigre peut se garder des années.

Crème glacée au gingembre et au sapin


(Lizzie Mayson)
Il faut 300 g d’aiguilles d’épicéa bleu ou 400 g d’aiguilles d’un autre arbre de Noël, 51 cl de crème fraîche épaisse, 17 cl de lait entier, 170 g de sucre en poudre, 8 jaunes d’œufs, 5 morceaux de gingembre confit haché.

Préparez les aiguilles comme indiqué pour le vinaigre. Dans une casserole à fond épais, battez la crème, le lait, le sucre et les jaunes d’œufs jusqu’à obtenir un mélange homogène. Ajoutez les aiguilles et faites chauffer le tout à feu doux en mélangeant sans arrêt afin d’éviter que la préparation attache à la casserole. Au bout de quinze minutes, augmentez à feu moyen. Lorsque des bulles commencent à apparaître sur les bords de la casserole, la crème anglaise est prête, vous pouvez la retirer du feu. Passez deux ou trois fois la crème dans une passoire fine afin qu’il ne reste plus aucune aiguille dans la glace. Si vous utilisez une sorbetière, versez le mélange, une fois passé, dans la cuve et commencez le brassage. Ajoutez le gingembre confit émincé et continuez le brassage jusqu’à ce que la crème soit glacée. Mettez-la au congélateur. Si vous n’avez pas de sorbetière, versez-le dans un moule ou un plat, et laissez refroidir complètement. Placez ensuite au congélateur. Mélangez la préparation toutes les heures. Quand elle commence à prendre (au bout de deux heures) sans être complètement solidifiée, ajoutez le gingembre confit émincé et mélangez bien. Continuez à remuer toutes les heures jusqu’à ce que la crème soit complètement glacée. Il faut compter environ quatre heures. Une fois prête, gardez-la au congélateur jusqu’au moment de servir.

Champignons farcis aux pignons de pin, pistache et levain


(Lizzie Mayson)
Il faut 120 g de pignons de pin, 100 g de pain au levain en miettes, 200 g de pistaches concassées, 12 cl d’huile d’olive, 2 petites gousses d’ail hachées, 800 g de champignons (pouvant être farcis) sans la queue, du sel marin et du poivre noir fraîchement moulu.

Faites revenir légèrement les pignons de pin et les miettes de pain dans une poêle, sans matière grasse. Mélangez les pistaches, les pignons de pin, les miettes de pain, l’huile d’olive et l’ail dans un saladier. Disposez dans un plat passant au four les têtes de champignons, côté creux vers le haut. Remplissez chacune d’une quantité égale de mélange pain-pignons. Salez et poivrez. Faites griller au four les champignons farcis pendant vingt minutes jusqu’à ce que les pignons deviennent bruns et le pain croustillant. Servez aussitôt.

Infusion de sapin


(Lizzie Mayson)
Il faut une poignée d’aiguilles de pin, sapin ou épicéa, du miel, une bouilloire remplie d’eau, le jus d’un citron.

Préparez les aiguilles comme indiqué pour le vinaigre. Prenez une poignée d’aiguilles, faites bouillir de l’eau et laissez infuser dans la théière pendant six minutes. Mettez dans chaque tasse un filet de jus de citron et deux cuillères à café de miel. Versez l’infusion et servez.

Œufs marinés à la betterave et au sapin


(Lizzie Mayson)
Il faut un grand bocal en verre avec couvercle, une poignée d’aiguilles de sapin ou d’épicéa (ou 2 si vous utilisez du vinaigre de cidre), 8 gros œufs bio, 60 cl de vinaigre de sapin de Noël (lire recette plus haut) ou de vinaigre de cidre, 75 g de sel marin en paillettes, 100 g de cassonade, une petite betterave pelée grossièrement hachée.

Stérilisez le bocal et préparez les aiguilles comme indiqué pour le vinaigre. Faites bouillir les œufs pendant exactement sept minutes, puis plongez-les aussitôt dans l’eau froide. Une fois qu’ils ont refroidi, débarrassez-les de leur coquille. Dans une petite casserole, chauffez le vinaigre avec le sel et le sucre jusqu’à ébullition. Disposez la betterave, les aiguilles et les œufs dans le bocal, puis versez le liquide chaud par-dessus. Fermez soigneusement le bocal. Une fois qu’il est froid, mettez-le au réfrigérateur et attendez au moins vingt-quatre heures (trente-six si vous utilisez du vinaigre de cidre) avant de manger les œufs. Il n’est pas conseillé de les laisser macérer plus de trois jours, car ils durciraient trop. Une fois le bocal ouvert, ne les conservez pas au-delà de deux jours.

Infusion alcoolisée et épicée au sapin


Pour un litre d’alcool, il faut 2 bocaux en verre d’un litre ou 2 bouteilles à goulot large, avec couvercle, 1 litre de vodka ou de gin de bonne qualité, 2 grosses poignées de sapin (avec les branches), une grosse cuillère à café de graines de cardamome écrasées, 3 bâtons de cannelle, 3 anis étoilés.

Stérilisez les bocaux (ou les bouteilles) et lavez les branches de Noël comme indiqué pour le vinaigre. Comme vous laisserez les aiguilles sur les branches, il est impératif de procéder à un lavage minutieux afin de les débarrasser des petites saletés susceptibles de se coller à l’écorce. Mettez vos branches lavées dans un bocal stérilisé avec la vodka ou le gin et les autres ingrédients. Fermez le bocal en vous assurant qu’il est hermétique, puis laissez-le dans un endroit sombre durant quatre jours. Pendant ce temps, votre alcool prendra une couleur allant du jaune au brun en passant par le rouge. Passez l’alcool infusé dans une passoire fine et jetez le reste. Versez l’infusion alcoolisée dans un bocal ou une bouteille stérilisée. A conserver très longtemps !

(1) Comment j’ai mangé mon sapin de Noël, recettes délicieuses et originales pour cuisiner avec des arbres de Julia Georgallis, éd. Rouergue, 19,50 euros.




Marie_May
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Re: Manger votre sapin de Noël

Message par Marie_May » 30 déc. 2021, 18:56

Rigolo...

plumee
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Re: Manger votre sapin de Noël

Message par plumee » 30 déc. 2021, 21:31

Mouais…

Claude
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Re: Manger votre sapin de Noël

Message par Claude » 30 déc. 2021, 22:43

Je veux bien essayer la tisane ou le vinaigre au sapin.
Pour la tisane avec du miel et du citron, ça doit le faire.

Le plus intéressant ? Pour moi les quatre paragraphes de présentation de Jacky Durand ;)

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Re: Manger votre sapin de Noël

Message par plumee » 31 déc. 2021, 17:12

Et puis d'abord, on ne peut pas le manger notre sapin de Noël, à cause que je n'en ai pas fait.
Toutes les décos de Nowel sont déjà rangées dans leur carton pisque je ne les ai pas sorties.
Et puis, chez, nous, depuis des années, le sapin de Noël n'était pas en sapin mais en buis, ou en genêt, ou en cade…
parfois en sapin avec des bouts de branches du grand qui pousse chez Plumix.
Enfin, quoi, avec ce qu'on trouvait autour de nous.

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