nous voulons des coquelicots

l'actualité, les projets, les envies, bref tout ce dont vous avez envie de parler !
Règles du forum
Les modérateurs de ce forum s'efforceront de supprimer ou éditer tous les messages à caractère répréhensible aussi rapidement que possible. Toutefois, il leur est impossible de passer en revue tous les messages. Vous admettrez donc que tous les messages postés sur ce forum expriment la vue et opinion de leurs auteurs respectifs, et non celles des modérateurs ou des administrateurs (excepté des messages postés par eux-mêmes) et par conséquent qu'ils ne peuvent pas être tenus pour responsables des discussions.
Claude
Administrateur
Messages : 28606
Enregistré le : 01 août 2013, 21:06
Localisation : 06- Collines niçoises (300 m) entre mer et montagnes, près du lit du Var.

Re: nous voulons des coquelicots

Message par Claude » 19 févr. 2021, 23:11

Voici une ARÊTE dans LA SOUPE des pesticides ……

Un peu à plat, je n’ai pas tout compris
mais je le livre à la connaissance des lecteurs du forum.
.
PLANÈTE • BIODIVERSITÉ

Néonicotinoïdes : des dérogations fondées sur une erreur de calcul

L’arrêté encadrant la réintroduction d’insecticides dans les champs de betteraves sucrières est fondé sur une erreur de calcul.

Par Stéphane Foucart / Publié aujourd’hui à 10h56, mis à jour à 20h31 / Temps de Lecture 2 min.


Compter les abeilles est un exercice périlleux, et nul n’est à l’abri de quelques erreurs. Mais celles-ci finissent parfois inscrites dans la loi, comme par exemple dans l’arrêté du 5 février, qui encadre la réintroduction des néonicotinoïdes sur la betterave. C’est ce que confient plusieurs membres du conseil de surveillance constitué par le gouvernement pour donner l’avis des parties prenantes (agriculteurs, associations, instituts techniques, etc.) sur les conditions du retour de ces insecticides. L’une des concessions accordée aux planteurs de betterave, disent-ils, est le fruit d’une erreur d’écolier : la confusion entre quantité et densité d’abeilles à l’hectare. Une petite erreur qui, transcrite dans la loi, pourrait avoir d’importantes répercussions sur les butineuses.

Lire aussi Les néonicotinoïdes officiellement autorisés pour 120 jours dans les champs de betteraves sucrières

L’un des enjeux du retour des néonicotinoïdes sur la betterave est celui des cultures ultérieures. En effet, lorsque des semences enrobées d’insecticides sont plantées, seule une petite fraction du produit est absorbée par la plante. La plus grande part demeure dans le sol et peut contaminer les cultures ultérieures. D’où la nécessité d’attendre un à trois ans avant de resemer des cultures attractives pour les abeilles (colza, maïs, etc). Mais les agriculteurs réclamaient de pouvoir replanter sans délais du maïs sur les parcelles de betterave traitées.

L’un des enjeux du retour des néonicotinoïdes sur la betterave est celui des cultures ultérieures

Le 22 janvier, le conseil de surveillance débattait de cette question. « A la fin de la réunion, les représentants de la filière betteravière ont affirmé qu’une étude montrait que 80 % des abeilles présentes sur les parcelles de maïs se trouvaient en périphérie des champs, dans les huit premiers mètres des parcelles, explique au Monde un participant. Et qu’en conséquence, un agriculteur s’abstenant de traiter les betteraves sur une bande de huit mètres en périphérie de parcelle devrait pouvoir replanter du maïs dès l’année suivante. »

Maïs « périphérique »

Ce maïs « périphérique », supposé accueillir 80 % des abeilles fréquentant le champ, pousserait alors sur un sol non contaminé par les néonicotinoïdes. Au cours de la réunion, certains s’indignent car nul n’a vu l’étude en question, mais la majorité adopte la mesure d’atténuation, finalement intégrée à l’arrêté du 5 février.

Article réservé à nos abonnés Lire aussi Néonicotinoïdes : le Conseil constitutionnel valide la loi levant partiellement leur interdiction

Peu après la réunion, l’Institut technique de l’agriculture biologique (ITAB) obtient l’étude en question et l’analyse dans une note datée du 12 février, que Le Monde a pu consulter. « Cette étude ne dit absolument pas que 80 % des abeilles qui fréquentent les parcelles de maïs se cantonnent à la bande des huit premiers mètres, dit-on à l’ITAB. Elle dit qu’au cours de l’expérience, 80 % des abeilles observées l’ont été dans cette bande, mais simplement parce que ce sont les premiers rangs qui ont été les plus échantillonnés ! »

L’étude n’en fait pas mystère et évalue explicitement les densités d’abeilles dans les différents secteurs des champs étudiés. Sur la foi de ces données, l’ITAB a calculé que pour protéger 80 % des abeilles sur 50 hectares de maïs (soit un carré de 707 mètres de côté), la bande périphérique non-traitée ne devrait pas être large de huit mètres, mais de… 189 mètres.
Interrogé sur ce hiatus, le président de l’Institut technique de la betterave (ITB), Alexandre Quillet, qui avait présenté la fameuse étude à la réunion du 22 janvier, dit ne pas avoir de réponse. « Nous n’avons pas suffisamment de données pour dire que tout est blanc ou noir », dit-il. De son côté l’association Agir pour l’environnement, membres du conseil de surveillance, annonce saisir en référé le Conseil d’Etat pour obtenir la suspension de l’arrêté.

Article réservé à nos abonnés Lire aussi « Néonicotinoïdes » : la première fois que « Le Monde » l’a écrit

Stéphane Foucart

Claude
Administrateur
Messages : 28606
Enregistré le : 01 août 2013, 21:06
Localisation : 06- Collines niçoises (300 m) entre mer et montagnes, près du lit du Var.

Re: nous voulons des coquelicots

Message par Claude » 26 févr. 2021, 08:44

Un grand coup de pied dans la fourmilière.
.
in Le Monde.
.
PLANÈTE • AGRICULTURE & ALIMENTATION

119 parlementaires européens dénoncent les « failles » du système d’évaluation des pesticides


Les élus demandent à l’Autorité européenne de sécurité des aliments de revoir ses procédures pour prendre en compte les « effets cocktail » de toutes les substances toxiques présentes dans les pesticides.

Par Stéphane Mandard • Publié aujourd’hui à 20h34, mis à jour à 20h46 • Temps deLecture 3 min.

L’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA, pour European Food Safety Authority, en anglais) est sous pression. Dans une démarche inédite, 119 parlementaires européens dénoncent « les failles » du système d’évaluation des pesticides et lui demandent de revoir ses procédures pour en finir avec des « pratiques toxiques ». Un courrier argumenté d’une dizaine de pages, que Le Monde a pu consulter, a été envoyé à l’EFSA, jeudi 25 février. Une première étape qui pourrait aboutir à une saisine de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) si l’autorité n’apporte pas de réponse jugée satisfaisante dans un délai de deux mois.
Article réservé à nos abonnés Lire aussi Agriculture : les financements publics entretiennent la dépendance aux pesticides


Parmi les signataires, on retrouve les ténors de la gauche française – le leader de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, le patron du Parti socialiste (PS), Olivier Faure, ou encore le député européen Europe Ecologie-Les Verts Yannick Jadot –, mais également l’eurodéputé La République en marche Pascal Canfin et des eurodéputés allemands, belges ou espagnols appartenant au courant écologiste et à la gauche.

L’eurodéputé (PS) Eric Andrieu est l’un des élus à l’initiative de la missive. C’est lui qui avait présidé, entre 2018 et 2019, la commission d’investigation sur le processus d’évaluation des pesticides en Europe (commission PEST), mise en place après le scandale des « Monsanto Papers ». « Dans nos travaux, nous avons pointé tous les défauts et limites de la procédure d’évaluation des pesticides (indépendance, ressources, transparence…). Or, rien n’a bougé. Je suis très heureux de cette initiative pour qu’enfin les choses changent », explique celui qui milite depuis des années pour l’interdiction du glyphosate.

Evaluer « avant la mise sur le marché »

La démarche des parlementaires donne un virage politique à la campagne « Secrets toxiques » lancée par un collectif d’associations – dont Campagne Glyphosate France, Générations Futures et Nature & Progrès – après la publication, en octobre 2020, d’une étude scientifique montrant la présence de substances potentiellement cancérogènes (arsenic, plomb ou hydrocarbures aromatiques polycycliques) non déclarées sur les étiquettes de quatorze pesticides commercialisés en Europe et en France. Une plainte contre X avait été déposée en décembre 2020 devant le tribunal de grande instance de Paris pour fraude à l’étiquetage, mise en danger de la vie d’autrui et atteinte à l’environnement. La campagne a reçu le soutien de 14 000 pétitionnaires.

Article réservé à nos abonnés Lire aussi La justice saisie pour « faire barrage » au retour des néonicotinoïdes


Dans le collimateur des parlementaires et des associations, la non-prise en compte par l’EFSA des « effets cocktails » associés à la présence de ces composés toxiques en plus de la substance active des pesticides. « L’EFSA évalue uniquement la substance déclarée active par l’industriel et donc sans regarder son effet cumulé avec d’autres substances présentes dans le produit final, relèvent les parlementaires. L’agence européenne affirme que ce sont les Etats membres qui évaluent ou réévaluent la sécurité de la formulation complète des pesticides vendus sur leur territoire. Ce n’est pas le cas aujourd’hui [en France] avec l’Anses [Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail] qui ne vérifie pas les effets à long terme de toxicité ou cancérogénicité des produits commercialisés. »

Ainsi, le glyphosate (substance active) est évalué et autorisé au niveau européen par l’EFSA, mais sa formulation commerciale (l’herbicide Roundup de l’entreprise Monsanto) est évaluée en France par l’Anses. Aussi, les parlementaires et les associations envisagent également d’envoyer une « mise en demeure » à l’Anses pour exiger le retrait des quatorze pesticides incriminés ainsi qu’« une meilleure évaluation systématique des pesticides avant la mise sur le marché ». Pour les élus, la prise en compte de l’ensemble des substances entrant dans la composition d’un pesticide (« le premier et peut-être le plus important des “effets cocktails” ») doit avoir lieu « dès la procédure d’autorisation ou de renouvellement d’une substance active déclarée ».

Article réservé à nos abonnés Lire aussi Pesticides interdits : révélations sur l’intense lobbying des industriels jusqu’au sommet de l’Etat


Dans leur courrier, les parlementaires « exigent que l’EFSA respecte le règlement européen ». Dans un arrêt rendu en octobre 2019, la CJUE rappelle en effet que les industriels ont la charge de prouver l’innocuité de leurs produits, et que tous les principes actifs doivent être déclarés et analysés pour leur effet isolé mais aussi pour leurs effets cocktail. En outre, ils demandent aussi à l’EFSA de publier les données brutes, articles et références sur lesquels elle se base dans ses évaluations.

Stéphane Mandard


Claude
Administrateur
Messages : 28606
Enregistré le : 01 août 2013, 21:06
Localisation : 06- Collines niçoises (300 m) entre mer et montagnes, près du lit du Var.

Re: nous voulons des coquelicots

Message par Claude » 24 mars 2021, 07:59

Je colle ce lien pour le petit curieux ( pour « espionner » ). :D

Le site Météo Agricole propose des liens intéressant le monde
des exploitants agricoles. En voici un concernant les betteraviers.
.
http://www.itbfr.org/tous-les-articles/ ... etteraves/

Claude
Administrateur
Messages : 28606
Enregistré le : 01 août 2013, 21:06
Localisation : 06- Collines niçoises (300 m) entre mer et montagnes, près du lit du Var.

Re: nous voulons des coquelicots

Message par Claude » 24 mars 2021, 20:46

PARAQUAT.


Un demi-siècle de mensonges et de secrets sur le paraquat, pesticide lucratif et poison violent
Par Stéphane Horel

……


ENQUÊTE

Devenu lanceur d’alerte, un ancien employé du producteur de cet herbicide révèle les manipulations visant à protéger la rentabilité de ce produit, lié à des dizaines de milliers de morts.

Le petit Américain a 15 mois quand, un jour de 2000, une bouteille colorée de Gatorade qui traîne là attire son attention. Mais au lieu du soda, elle contient du paraquat, un pesticide ultratoxique, qu’il boit. Les soins intensifs qui lui sont prodigués à l’hôpital n’y font rien. Après treize jours d’agonie, ses reins et son foie cessent de fonctionner. L’enfant meurt.

Longtemps après, en 2018, la lecture de cette « histoire vraie », sur le site de l’Agence américaine de protection de l’environnement (EPA), plonge Jon Heylings dans un profond désarroi. Ce récit-là et d’autres plus récents, aux Etats-Unis, au Costa Rica, en Inde et ailleurs. Car ce pesticide, le Britannique en a une connaissance intime. Près de Manchester, sur les paillasses du laboratoire central d’Imperial Chemical Industries (ICI), son fabricant, le scientifique a consacré la majeure partie de sa carrière à s’efforcer de le rendre moins dangereux. En 2008, il avait quitté la firme avec un sentiment de devoir accompli.

Mais le paraquat, constate-t-il dix ans plus tard, a continué à tuer. « Et là, j’ai pensé : “Merde !” » Ses efforts n’ont-ils donc servi à rien ?, …………

La suite du texte ici : https://www.lemonde.fr/planete/article/ ... _3244.html

ME DEMANDER si vous n’avez pas accès à la totalité de cette étude.

Claude
Administrateur
Messages : 28606
Enregistré le : 01 août 2013, 21:06
Localisation : 06- Collines niçoises (300 m) entre mer et montagnes, près du lit du Var.

Re: nous voulons des coquelicots

Message par Claude » 28 mars 2021, 14:59

Titres où il est question de pesticides vus sur le site du Monde :
.
FB6564DD-3A1B-49C4-8F8A-96847502F978.jpeg
(724.96 Kio) Téléchargé 229 fois
.
2EA8C475-AAE6-4D54-B13F-7BB3EF4B165E.jpeg
(80.43 Kio) Téléchargé 218 fois
.
Sans rapport avec ce topic, pour les Ardéchois :
.
4832173B-D920-4C17-A335-2CE346B5BA6A.jpeg
(173.57 Kio) Téléchargé 238 fois

Claude
Administrateur
Messages : 28606
Enregistré le : 01 août 2013, 21:06
Localisation : 06- Collines niçoises (300 m) entre mer et montagnes, près du lit du Var.

Re: nous voulons des coquelicots

Message par Claude » 06 avr. 2021, 01:30

Encore sur le site Météo Agricole,
Actions alternatives aux néonics pour la filière « sucre » :

http://www.itbfr.org/tous-les-articles/ ... ere-sucre/

Claude
Administrateur
Messages : 28606
Enregistré le : 01 août 2013, 21:06
Localisation : 06- Collines niçoises (300 m) entre mer et montagnes, près du lit du Var.

Re: nous voulons des coquelicots

Message par Claude » 16 juin 2021, 08:47

. Complément du dossier Pesticides. C’est le troisième des produits utilisės en France, le prosulfocarbe. Après glypho et produits soufrés, selon un article du journal Le Monde.

En France, des cultures bio contaminées par un herbicide très utilisé et volatil

Des résidus de prosulfocarbe, utilisé notamment pour les céréales et les pommes de terre, ont été retrouvés dans des récoltes bio, à des niveaux dépassant jusqu’à 100 fois la limite maximale autorisée.
Par Stéphane Mandard


…………

Claude
Administrateur
Messages : 28606
Enregistré le : 01 août 2013, 21:06
Localisation : 06- Collines niçoises (300 m) entre mer et montagnes, près du lit du Var.

Re: nous voulons des coquelicots

Message par Claude » 17 juin 2021, 09:09

Je peux vous donner l’article mentionné si vs me le demandez évidemment.

Claude
Administrateur
Messages : 28606
Enregistré le : 01 août 2013, 21:06
Localisation : 06- Collines niçoises (300 m) entre mer et montagnes, près du lit du Var.

Re: nous voulons des coquelicots

Message par Claude » 17 juin 2021, 09:12

Autre article sur le Glypho.
Signé Foucart.

Un autre article du Monde ns apprend que le dossier Glypho serait en bonne voie pour la réhomologation grâce à 4 pays européens de l’Union chargé de l’étudier. Dont la Frânce !
C’est une nouvelle focale sur la question du risque cancéreux qui est à mon avis
une façon de poser la question qui fausse le débat !

:roll:

Voici la contribution que j’ai adressée au journal :
Voilà encore une conséquence du choix fait de ne considérer le dossier Glypho QUE sous l’angle cancéreux alors que les dégâts du glypho et de pesticides ont un spectre plus large.

Tous ces produits plus ou moins toxiques et « durables » sont nés d’une mauvaise matrice. Celles qui consiste à ignorer et vouloir ignorer que la terre est fertile grâce à la vie qui y règne. Ne pas respecter les micro-organismes du sol, la microfaune, les champignons a été l’erreur de base de toute l’agriculture dite conventionnelle qui n’a misé que sur les intrants chimiques, la forte mécanisation, les monocultures et la raréfaction de la main d’œuvre. Si des humains, surtout des agriculteurs peuvent souffrir des toxicités de pesticides, la terre fertile est sûrement estropiée par ces pratiques qui n’ont rien à voir avec le champ scientifique mais avec la main invisible du marché. D’un marché stupide qui oublie de compter les coûts portés à la santé des sols.

Claude
Administrateur
Messages : 28606
Enregistré le : 01 août 2013, 21:06
Localisation : 06- Collines niçoises (300 m) entre mer et montagnes, près du lit du Var.

Re: nous voulons des coquelicots

Message par Claude » 17 juin 2021, 10:27

Voici un extrait de cet article qui montre que la réautorisation du Glypho en Europe n’est pas chose acquise.
.
……………… Au sein même des institutions européennes, le glyphosate pourrait continuer à produire de la discorde. Les députés européens ont ainsi approuvé début juin, à une large majorité, une résolution réclamant à l’UE des objectifs contraignants à l’horizon 2030 pour préserver la biodiversité du continent. Parmi leurs exigences figure l’interdiction stricte de l’utilisation des herbicides à base de glyphosate après décembre 2022.

PatriciAndree
Confirmé
Messages : 1530
Enregistré le : 04 avr. 2018, 08:10

Re: nous voulons des coquelicots

Message par PatriciAndree » 03 août 2021, 21:46

https://www.francetvinfo.fr/monde/envir ... 21823.html

Sympa. Il me plait bien ce cimetière, certes les habitants n'en profitent pas mais les visiteurs oui.

Claude
Administrateur
Messages : 28606
Enregistré le : 01 août 2013, 21:06
Localisation : 06- Collines niçoises (300 m) entre mer et montagnes, près du lit du Var.

Re: nous voulons des coquelicots

Message par Claude » 01 févr. 2022, 23:17

in Libé

Accueil / Environnement / Agriculture
Insecticides

Les néonicotinoïdes réautorisés pour un an de plus: où en sont les recherches d’alternatives?


:D Alors qu’une dérogation relative à l’interdiction de cet insecticide a été accordée pour 2022, plusieurs solutions de remplacement sont étudiées pour combattre la jaunisse de la betterave sucrière. L’enjeu pour le gouvernement est de pouvoir définitivement se passer des néonicotinoïdes à partir de 2024.




p par Pauline Moullot , publié le 1er février 2022 à 17h57

Ce n’est pas une surprise. Les néonicotinoïdes, ces insecticides dits tueurs d’abeilles et surtout utilisés pour combattre la jaunisse de la betterave sucrière, sont réautorisés pour une année supplémentaire. Après une interdiction en 2019 et 2020, la loi du 14 décembre 2020 a permis de prendre pendant trois ans des dérogations relatives à la prohibition des néonicotinoïdes, le temps de trouver des alternatives. En agissant directement sur le système nerveux des insectes, ces produits sont accusés d’être responsables du déclin des abeilles et autres pollinisateurs. En 2020, la jaunisse avait entraîné la destruction d’un tiers de la récolte de betteraves sucrières et 280 millions d’euros de pertes. Chaque année, le gouvernement doit tout de même publier un arrêté, pris après avis du conseil de surveillance chargé de suivre et de contrôler la recherche et la mise en œuvre d’alternatives aux produits comportant des néonicotinoïdes, pour acter cette autorisation provisoire. 2022 n’y fait pas exception. L’arrêté a été publié ce mardi au Journal officiel.

Interview
Néonicotinoïdes: «La science dit clairement que ces pesticides sont à bannir»
Environnement
3 sept. 2020



Dans le même temps, le gouvernement s’est félicité dans un communiqué de «progrès dans le développement d’alternatives». «Plusieurs solutions émergent pour permettre aux betteraviers de se passer au plus tard en 2024 des néonicotinoïdes», écrivent les ministères de la Transition énergétique et de l’Agriculture. Un Plan national de recherche et innovation (PNRI), d’un montant global de 20 millions d’euros et financé par l’Etat à hauteur de sept millions, a en effet été lancé en 2020 pour trouver d’autres solutions d’ici 2023. «Il faudra à ce moment-là que la production de betteraves soit économiquement viable sans ces pesticides. Ça ne sert à rien de dire qu’on va démontrer qu’on ne peut pas s’en passer car, de toute façon, on va s’en passer», assène d’emblée Christian Huyghe, directeur de recherches à l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (Inrae) et président du comité de coordination technique de ce PNRI, coprésidé par l’Institut technique de la betterave (ITB), qui représente les professionnels de la filière.

Expérimentations sur 500 hectares

Pour tenter de trouver des alternatives, les chercheurs ont d’abord essayé de mieux connaître les virus à l’origine de la jaunisse. «On sait aujourd’hui qu’on a au moins quatre virus qui propagent la jaunisse et souvent des multicontaminations, mais on ne sait pas encore où sont les réservoirs viraux c’est-à-dire où les pucerons vont chercher ces virus», explique Christian Huyghe à Libération. Ensuite, au-delà des recherches génétiques pour trouver des variétés résistantes aux virus, des expériences ont été menées à l’échelle de la plante avec des produits de biocontrôle. «On a testé trois produits biocides de biocontrôle : l’azadirachtine, le géraniol et le thymol. Mais ils ne sont pas suffisamment efficaces à grande échelle pour éradiquer les pucerons. Ce qui n’est pas une mauvaise nouvelle car tout le monde les aurait utilisés et les pucerons seraient rapidement devenus résistants», analyse le chercheur de l’Inrae.

Lettre ouverte
Réintroduction des néonicotinoïdes : «C'est une grave erreur»
Environnement
21 sept. 2020


Des alternatives sont également étudiées au niveau des parcelles et pas seulement de la plante. Les expérimentations sont déjà en cours sur 500 hectares de fermes pilotes, et le gouvernement a annoncé ce mardi que l’interprofession va également mettre en place 250 hectares de «fermes de démonstration» en 2022 «pour tester des solutions en condition réelle au champ». Les chercheurs expérimentent ainsi la plantation «d’espèces compagnes». Cela signifie qu’ils vont semer de l’avoine rude, des féveroles et des vesces (deux légumineuses) en même temps que les semis de betteraves, pour «soit modifier le paysage et les odeurs et faire en sorte que les pucerons n’aient plus envie de venir, soit faire venir des auxiliaires», c’est-à-dire d’autres insectes prédateurs des pucerons. Les chercheurs planchent actuellement sur la famille des chrysopes, «mais ça n’a marché que quand des espèces compagnes étaient semées», et des coccinelles. «Il faut réussir à faire venir les larves au bon moment, sur une plage très longue, cela n’a encore jamais été fait», relate Christian Huyghe. Enfin, le recours à des répulsifs chimiques est également envisagé.

«Système plus complexe et plus résilient»

Mais quoi qu’il en soit, l’alternative sera «un mélange de toutes ces méthodes» souligne Christian Huyghe. «On remplace quelque chose de simple à fort impact [l’application d’un seul produit] par un système plus complexe, plus résilient et respectueux de l’environnement.»

Tout l’enjeu porte désormais sur l’année prochaine. «On anticipait qu’on ne trouverait rien de généralisable en 2022. La question va se poser en 2023, il faudra voir s’il y a des endroits où on peut s’en passer». Réaffirmant l’objectif de se passer de néonicotinoïdes «au plus tard» en 2024, le gouvernement laisse en effet la porte ouverte à une nouvelle dérogation en 2023. Selon l’AFP, l’association Agir pour l’environnement a annoncé qu’elle allait déposer un recours en référé devant le Conseil d’Etat pour réclamer la suspension de l’arrêté publié ce mardi. «Force est de constater que le gouvernement, loin de soutenir une transition agricole et alimentaire urgente et nécessaire, privilégie encore et toujours les tenants d’une agriculture toxique pour les paysans, pour les consommateurs, pour la biodiversité et pour la planète !» a dénoncé son secrétaire général, Jacques Caplat

Claude
Administrateur
Messages : 28606
Enregistré le : 01 août 2013, 21:06
Localisation : 06- Collines niçoises (300 m) entre mer et montagnes, près du lit du Var.

Re: nous voulons des coquelicots

Message par Claude » 12 juil. 2023, 08:23

Projet de Loi en survie.
(extrait Libé)
.
IMG_4661.jpeg
(84.84 Kio) Téléchargé 77 fois
.
… et ses ennemis :
.
IMG_4660.jpeg
(85.22 Kio) Téléchargé 79 fois

… et une conclusion temporaire.
.

Si la proposition de loi survit au vote de ce mercredi, elle devra encore ensuite être négociée en trilogue (Parlement, Conseil et Commission), avant une adoption définitive espérée début 2024.
«En cas de rejet, il y aurait un enjeu de crédibilité sur la scène internationale, avait averti Virginijus Sinkevicius dans Libération mi juin. L’UE a agi comme leader mondial et a parlé d’une seule voix lors de la COP15 biodiversité [à Montréal, en décembre, ndlr]. On ne peut pas ensuite faire machine arrière

Claude
Administrateur
Messages : 28606
Enregistré le : 01 août 2013, 21:06
Localisation : 06- Collines niçoises (300 m) entre mer et montagnes, près du lit du Var.

Re: nous voulons des coquelicots

Message par Claude » 25 sept. 2023, 14:48

MAIL REÇU SAMEDI 23.09.23 :
.

Lettre des Coquelicots
et de Fabrice Nicolino


Avant lecture

Je suis Fabrice Nicolino et j'ai fondé en 2018 le mouvement des Coquelicots, que vous avez rejoint. Depuis son arrêt, nous n'avons envoyé aucun message à ceux des signataires qui avaient accepté – comme vous – de recevoir des informations. Il va de soi que la liste de ces adresses est définitivement à l'abri. Elle ne sera jamais transmise à quiconque. Ce qui suit nous paraît un prolongement des Coquelicots. Je dis nous, car le petit groupe qui demeure à la tête de l'association « Nous voulons des coquelicots » a estimé que je pouvais vous adresser ce qui suit. Mais vous jugerez.


Un livre à part

Je viens de finir un livre qui paraît le 20 septembre chez l'éditeur LLL, Le grand sabotage climatique.
Si je m'autorise à vous en parler, c'est qu'il écrit une situation chaotique qui concerne de près chacun d'entre nous. Nul ne l'ignore plus : un infernal dérèglement climatique est en route, qui menace l'ensemble des sociétés humaines et des écosystèmes. Il n'y a pas de sujet plus important que celui-là. Il n'y a pas de combat plus nécessaire. Il n'y a pas d'urgence plus évidente. Et pourtant, rien ne se passe. Rien. Ni ici en France, ni ailleurs en Europe, ni aux États-Unis, ni en Chine. Nulle part.

On sait pourtant l'essentiel depuis des décennies, et la création du GIEC, en 1988, aurait dû conduire à des mesures immédiates, audacieuses. Il n'en a rien été. Les sommets de la terre de Stockholm (1972), de Rio (1992 et 2012), de Johannesburg (2002), le protocole de Kyoto, signé en 1997, n'auront été que poussière dans le vent. De même pour les 27 COP qui se sont succédé depuis 1995. 27 ! Ces conférences mondiales sur le climat - de Bonn à Marrakech, de New-Delhi à Paris, de Buenos-Aires à Genève – ont surtout permis à une petite tribu internationale de créer un vocabulaire qu'elle est la seule à comprendre. Les sociétés n'ont aucun droit au chapitre.

Inutile de se mentir : la situation est grave. Grave, mais non désespérée. La première des priorités, c'est de comprendre ce qui s'est passé. Pourquoi le monde est-il resté immobile ? Le mouvement des coquelicots a amplement démontré que l'industrie des pesticides, surpuissante, avait échappé au contrôle des petits humains que nous sommes. Eh bien, la crise climatique inclut, mais dépasse de cent coudées ce que nous disions en 2018.

Dans le livre Le grand sabotage climatique, j'ai tenté de comprendre ce qui nous est arrivé. Et je pense y être parvenu. C'est sans aucun doute le livre le plus important que j'ai écrit. Il révèle l'existence d'un système corrompu qui entremêle l'ONU et son Programme des nations unies pour l'environnement (PNUE), les plus grandes multinationales de la planète et tant de gouvernements qui leur sont soumis. Je vous en préviens, ce n'est pas drôle. Mais éclairant, mais stupéfiant, mais révoltant.
Je dresse par exemple le portrait – il y en a bien d'autres – du Canadien Maurice Strong, personnage-clé des « négociations » climatiques pendant plus de trente ans. Strong a été l'organisateur du premier sommet de la terre, à Stockholm, en 1972. Il a créé dans la foulée le Programme des nations unies pour l'environnement (PNUE), dont il sera le premier président, lancé l'expression « développement durable », fondé avec d'autres le GIEC, siégé à la fondation Rockefeller, organisé le sommet de la terre de Rio en 1992, ouvert la conférence de Kyoto en 1997 après avoir été nommé sous-secrétaire général de l'ONU.

Aucun homme n'aura eu un rôle plus important que lui. Or dans le même temps, il bâtissait ou dirigeait des sociétés pétrolières de taille moyenne au Canada ou aux États-Unis. Comment aurait-il pu obtenir de ses amis une quelconque réduction des gaz à effet de serre ? Au-delà du cas Strong – il cache quantité d'autres surprises -, mon livre permet de comprendre enfin pourquoi rien n'a été tenté. Rien ne le serait, car rien ne le pourrait jamais.

Soyez assurés d'une chose : c'est livre de combat. D'appel à unir toutes les forces disponibles, comme nous l'avons fait avec les Coquelicots. Vous n'êtes pas obligés de le croire, mais ce n'est pas de la publicité. Il m'apparaît comme une nécessité vitale que nous partagions les informations contenues dans mon livre. Qui n'est pas le mien, mais le vôtre. Il faut se battre, pour nous et nos enfants. Il faut sortir de la paille et descendre des collines, comme le disait en 1943 le Chant des Partisans. Pour moi, c'est évident.


Fabrice Nicolino

Marc
Modérateur
Messages : 5812
Enregistré le : 02 août 2013, 18:14
Localisation : Touraine entre fromage de chèvre et vin de Chinon

Re: nous voulons des coquelicots

Message par Marc » 25 sept. 2023, 15:49

Bien d'accord.
Voilà une situation décrite succinctement mais éclairante.

Aussi je suis convaincu que les gens, s'ils sont responsables de ce qu'il se passe (et qu'ils subissent) ne sont pas les coupables.
Je ne sais plus pour l'Europe qui va autoriser à nouveau pour 10 ans les pesticides, sachant que ceux-ci sont des cancérigènes "probables" (sic).... Quant à la Chine... pour la France c'est presque pire puisqu'elle soutient la continuation des pesticides, elle n'atteindra pas ses propres objectifs pour la diminution du CO2, elle ne prend aucune mesure (sauf pour les opérations de com') pour le développement des énergies renouvelables, ne fait rien (au contraire) pour ralentir l'utilisation des énergies fossiles et cerise sur le réacteur, considère que le nucléaire fait partie des énergies vertes !!!

C'est bien un combat, un combat qui met en évidence un système financier incapable de régler cette question, entre autre.

Marie_May
Administrateur
Messages : 15811
Enregistré le : 01 août 2013, 23:36
Localisation : Nord Aveyron, Gorges du Lot, zone 8A, climat 4

Re: nous voulons des coquelicots

Message par Marie_May » 25 sept. 2023, 16:21

Reçu aussi.

Répondre