Le grand tout = « la planète ». Un 23 septembre à l’ONU.

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Claude
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Le grand tout = « la planète ». Un 23 septembre à l’ONU.

Message par Claude » 23 sept. 2019, 10:13

Hier, c’était le 22 septembre, une date dont se foutait Georges Brassens. :(

Aujourd’hui, le 23 septembre, faut pas s’en foutre !!!

Le réchauffement et le dérèglement climatique qui cassent les équilibres planétaires
favorables à notre vie humaine
est une affaire planétaire.

Elle nous touche individuellement et touchera plus encore
mais elle est un problème de grande échelle, une question qui concerne les milliards d’habitants de la planète.
Cette affaire planétaire, donc réclame une mobilisation croissante de tous, c’est-a- dire de tous les pays.

Aujourd’hui, 23 septembre, s’ouvre une assemblée « planétaire » à l’ONU.
Je remarque que tous les pays ne seront pas présents, les plus rétifs sont INTERDITS DE DISCOURS.

LIRE ce récit d’Aude Massiot.
.
RÉCIT
ONU : la Terre sur les épaules
Par Aude Massiot — 22 septembre 2019 à 21:06 (mis à jour à 21:11)



Ce lundi s’ouvre à New York le sommet des Nations unies sur le climat, avec les absences remarquées de Trump ou encore de Bolsonaro. Face aux efforts à accomplir, le secrétaire général, António Gutteres, appelle les pays à arrêter les beaux discours et à prendre «des engagements concrets».

ONU : la Terre sur les épaules

Le niveau d’alerte est monté d’un cran. Il suffit d’observer le secrétaire général des Nations unies se démener et sortir de sa réserve comme aucun de ses prédécesseurs ne l’avait encore fait sur la lutte contre le changement climatique. Depuis un an, António Guterres veut faire du sommet spécial sur l’action climatique, le 23 septembre, un grand moment politique, tel qu’on a pu le vivre lors de la COP 21, à Paris en 2015. Seulement, à la veille de ce grand raout new-yorkais, force est de constater que les jeunes, les enseignants, les salariés descendus dans la rue à travers le monde, vendredi et samedi, marqueront sûrement plus les esprits que les représentants gouvernementaux.

Pourtant adossé à l’assemblée générale des Nations unies, l’événement ne réunira que peu de chefs d’Etat. Emmanuel Macron sera présent et chargé des questions de finances (lire page 8). Mais aucun des dirigeants américain, australien, brésilien, japonais ou même canadien ne sera présent. L’une des raisons de ces absences ? António Guterres n’a autorisé que les pays portant un vrai plan climat ambitieux à prendre la parole lundi. «J’ai dit aux dirigeants de ne pas venir avec des beaux discours, mais avec des engagements concrets, a-t-il expliqué à la presse. Les gens veulent des solutions, des garanties et de l’action.»

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Pour essayer de combler le manque flagrant de leadership international, le secrétaire général a décidé de placer très haut la barre dans ses demandes aux Etats : aucune nouvelle centrale à charbon à partir de 2020, se donner les moyens d’atteindre zéro émission nette en 2050, mettre fin aux subventions aux énergies fossiles et publier des plans climat plus ambitieux l’an prochain.

«Les exigences du secrétaire général n’ont pas été bien reçues par tous les pays, signale la directrice de la Fondation européenne pour le climat, Laurence Tubiana, considérée comme l’architecte de l’accord de Paris. Mais, face à l’ampleur de l’urgence climatique, nous avons besoin de tels engagements pour limiter la hausse des températures en dessous de 2° C. Ce sommet doit être la première étape d’un momentum politique qui aboutira à la COP 26, en décembre 2020 à Glasgow, où se jouera un moment de vérité pour savoir si l’accord de Paris peut devenir réalité.»

«Les gros émetteurs en chiens de faïence»

Le 12 décembre 2015, 195 pays se sont mis d’accord pour limiter le réchauffement «nettement en dessous de 2° C, en poursuivant l’action menée pour limiter l’élévation de la température à 1,5° C». Mais pendant ce temps-là, les projections scientifiques se font de plus en plus précises. Les derniers modèles français, présentés par le CNRS et Météo France mardi dernier, estiment qu’en 2100, la température moyenne du globe devrait être encore plus élevée que prévu, jusqu’à + 7° C, si rien n’est fait pour limiter les émissions de gaz à effet de serre. La planète s’est déjà réchauffée de 1° C par rapport à l’époque préindustrielle.

D’après le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec), pour réussir à stopper ce réchauffement à + 1,5° C, et éviter des conséquences dramatiques pour une partie de l’humanité et les espèces vivantes, les émissions mondiales doivent atteindre un pic l’an prochain puis décliner pour atteindre zéro net entre 2040 et 2055. Une fois atteint cet horizon, seules les émissions pouvant être capturées naturellement par les sols, les océans et les forêts pourront continuer d’être relâchées dans l’atmosphère. Autant dire qu’il faut être optimiste pour croire encore qu’une telle trajectoire est possible.

D’après l’ONU, 75 entités, dont la Chine et l’Union européenne, devraient tout de même présenter des plans climat plus ambitieux en 2020. Cependant, 14 Etats très émetteurs, représentant 26 % des émissions mondiales, ont déclaré qu’ils ne relèveraient pas leurs objectifs, avec en tête de liste les Etats-Unis. «Les gros émetteurs - la Chine, l’Inde et l’UE - se regardent en chiens de faïence pour savoir qui avancera le premier de nouveaux chiffres, explique Lucile Dufour, du Réseau Action Climat. Nous avons, par contre, des signaux encourageants de beaucoup de pays vulnérables au dérèglement climatique, qui se sont déjà engagés à relever leurs objectifs de baisse des émissions.»

La ferveur des jeunes

Sur le plan des finances (un levier crucial pour aider les pays en développement à remplir leurs engagements), plusieurs annonces sont attendues ce lundi. «Avec le Club international de la finance du développement (IDFC), qui réunit 25 banques de développement et des actifs cumulés de 4 000 milliards de dollars, nous allons investir 1 000 milliards de dollars d’ici 2025, dit Damien Navizet, directeur "climat" de l’Agence française de développement. Il est urgent que les Etats s’engagent aussi à recapitaliser le Fonds vert, qui est un excellent outil pour aider les pays vulnérables à s’adapter aux effets du changement climatique. L’objectif est d’atteindre au moins les 8 milliards qui avaient été versés pour la période 2015-2018.» Les plus belles annonces de ce sommet sont peut-être à attendre du côté des entreprises. 87 d’entre elles, représentant 2 000 milliards de dollars, viennent d’annoncer qu’elles aligneront leurs activités sur une trajectoire de hausse du mercure de 1,5° C, et non plus de 2° C. On compte parmi elles Danone, Schneider Electric, Saint-Gobain, Sodexo, Suez, Orange, L’Oréal, ou encore Nestlé.

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La ferveur des jeunes qui, depuis plus d’un an, se mobilisent par dizaines de milliers pour réclamer un futur viable est sûrement pour beaucoup dans ces avancées (lire pages 24-26). Preuve en est : la jeune militante suédoise Greta Thunberg devrait prendre la parole à l’ONU, lundi, juste après António Guterres. Après un week-end de manifestations qui a vu descendre dans la rue plus d’un million de personnes à travers le monde, de nouvelles marches seront organisées le 27 septembre. L’objectif : mettre une nouvelle fois la pression sur des dirigeants qui paraissent de plus en plus déconnectés

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