ICI L'ON SÈME...... Prenons-en de la graine

En cadeau, le texte de l’ interview de Claire Marin qui m’a bcp plu.
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il est où?

C'est dans privé. Cherche.

Un extrait de l’interview de C. Marin, c’est permis, non ?
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Un beau morceau =

Ça m’a beaucoup troublée quand j’étais enfant de comprendre que mon existence, qui me paraissait si évidente, était en réalité complètement aléatoire. Je propose souvent à mes étudiants de réfléchir à l’ensemble des accidents et des circonstances qui ont permis leur naissance. La conclusion – à savoir qu’il était hautement improbable que chacun d’entre nous soit là aujourd’hui – est assez déroutante.

On ne décide pas d’exister. Paul Ricœur [1913-2005] l’explique bien : « Ma vie a commencé sans moi. » Tous ces espaces où la vie se mène en nous, sans nous, m’intéressent. C’est ce qui se passe au début de la vie, à la fin de la vie aussi, quand on n’est parfois plus qu’un cerveau enfermé dans un corps qui nous échappe. A quel point suis-je vivante dans ma vie ? Nombre de vies de femmes, par exemple, ne sont pas vécues mais subies, et cela rejoint la question de l’objet et du sujet. Vivre sa vie, c’est être un sujet. Aristote [384-322 av. J.-C.] l’écrit, quand il pense la relation maître-esclave et qu’il pose que le corps de l’esclave est le prolongement de celui du maître. Souvent, les corps des femmes sont le prolongement de ceux des hommes, à travers les violences sexuelles et la reproduction. Cela fonctionne aussi avec les corps des ouvriers qui préservent ceux des patrons en s’y substituant. Combien de vies sont seulement le prolongement de celles d’autres êtres, plus puissants ?

Le trouble dont parle Mme Marin de comprendre que son existence était tellement aléatoire, je l’ai aussi éprouvé au cours de mon adolescence probablement.

J’en ai souvent parlé en le rapportant en développant mon point de vue sur la question des convictions religieuses. J’avais senti très jeune qu’élevé dans une autre famille, je n’aurais pas suivi le même cursus d’éducation religieuse et ainsi de suite.

Ah ! Si je n’avais pas été le fils de S. et de J. (Prénoms de mes parents), si j’étais tel petit voisin, né dans une famille communiste, que ferai-je, que serai-je aujourd’hui ? Je le sentais. Je sentais que j'aurais été un autre !!!

La signature adoptée par moi dans le forum, l’anagramme sur le poids de nos certitudes vient de ce trouble initial.


J’ai une urgence, ma femme va mal je file

En revenant de l’hosto où j’avais conduit madame, j’ai cliqué pour « envoyer » le message précédent. J’avais oublié. :mrgreen:

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Madame avait du sang dans l’œil, la moitié du blanc de l’œil était rouge. C’était impressionnant et inquiétant. :oops: Heureusement, il n’y avait ni douleur (sauf un simple picotement), ni trouble de la vision. Le médecin Ophtalmo de garde de l’hôpital a vérifié sa tension, etc, et a affirmé que c’était superficiel et bénin. :shock: Nous sommes sortis avec une ordonnance pour humidifier des yeux trop secs (de l’eau salée quoi).

L’accueil des patients était bien organisé. Nous avons remercié tout le monde, du médecin à la femme de ménage sur son énorme engin de nettoyage du parking, ce à quoi apparemment :o ils n’ont pas paru habitués.

Quarante minutes plus tard, nous étions dehors. Rassérénés.

Ouf !

J'aime bien cette philosophe. J'ai lu d'elle être à sa place que je relirais probablement un jour. contente pour madame C que son oeil ne présente pas de gravité.

L’accueil des patients était bien organisé. Nous avons remercié tout le monde, du médecin à la femme de ménage sur son énorme engin de nettoyage du parking, ce à quoi apparemment :o ils n’ont pas paru habitués.

J'ai pris l'habitude quand je vais au marché, de regarder ceux que je croise dans la rue.
Si nos regards se croisent, je dis "Bonjour!" avec un sourire.
J'ai droit à un "Bonjour!" et de très jolis sourires, notamment de femmes âgées.

Comme-pareil.

Dans les commentaires du journal LM qui autorise ses lecteurs à apporter leurs contributions en les limitant à 1000 signes, certains se croient autorisés à critiquer lourdement comme un effet de mode féministe la phrase qui donne comme exemple de privation de son statut de sujet chez les femmes soumises aux hommes. Je trouve cela déplacé et c’est faux. Claire Marin a eu raison d’invoquer ce point et de le rapprocher de la relation patron vs ouvrier.

Mais quand l’ensemble de la société se sera donné les moyens de vaincre les méfaits du masculinisme, des inégalités de genre, de la vassalisation de la femme dans les relations patriarcales, il restera un autre chantier à régler. Les violences qui sévissent dans une partie des couples ne fonctionnent pas dans un seul sens, et les violences ne sont pas seulement physiques. Les violences physiques sont odieuses. Elles sont délictuelles.

Pour finir, le chapitre n’est pas clos car l’on connaît certains hommes installés dans un statut de vassalisation au sein même de leur couple. Eux aussi sont privés du statut de sujet agissant. Même si inférieure en force musculaire, certaines conjointes se conduisent comme des patrons au sein de leur couple. Ce sera un prochain combat sociétal !?

Claude a écrit : ↑

29 mai 2023, 09:36

Pour finir, le chapitre n’est pas clos car l’on connaît certains hommes installés dans un statut de vassalisation au sein même de leur couple. Eux aussi sont privés du statut de sujet agissant. Même si inférieure en force musculaire, certaines conjointes se conduisent comme des patrons au sein de leur couple. Ce sera un prochain combat sociétal !?

ça c'était mes grands-parents paternel. toujours dit que mon pépé n'était pas un homme libéré sauf peu avant sa mort puisqu'il a fui le foyer conjugal pour retourner dans sa région natale, une vraie fugue.