Marc a écrit : ↑09 juil. 2022, 12:06
Claude, tu tombes
-mais peut-être est-ce volontaire- sur ce que j'ai entrepris de comprendre sur la question des nationalisations et surtout des dénationalisations.
Je vais si possible être court :? . Tu abordes la nationalisation d'EDF et des productions électriques, de leur intermittences plus moins importantes selon. ça je n'en parlerai pas pour le moment.
Je n(ai pas eu le temps d'aller au fond sur les propos du gouvernement parlant de renationalisation, je crains qu'il ne s'agisse d'un coup de com'....c'est une habitude chez les Pro-Macron ( :lol: Cro-Magnon ?). Il y a fort à parier qu'il ne s'agisse en fait du plan négocié avec Bruxelles qui semblait mis de côté, vu la réaction du personnel EDF.
La remise en route du projet ? : * Plusieurs documents ont fuité. Hercule refonderait le groupe en trois entités : un pôle chargé de la production nucléaire et thermique,
EDF Bleu, auquel serait rattaché le Réseau de transport d’électricité (RTE) ; un deuxième,
EDF Azur, gérant les concessions hydroélectriques ; et le troisième,
EDF Vert, regroupant les autres activités. On retrouverait dans ce dernier pôle la production éolienne et solaire, la commercialisation, les activités internationales hors nucléaire, les services et Enedis, qui exploite des réseaux de distribution. Le capital d’EDF Bleu et d’EDF Azur deviendrait public à 100 %, mais celui d’EDF Vert serait introduit en Bourse
Un tiers, pour commencer, comme pour celui de GDF en son temps… qui avait ensuite été livré majoritairement au privé........
Je crois plutôt à ça, l'objectif est de vendre à la découpe ce qui est profitable à des groupes privés...
Voilà des propos qui à eux seuls résument la politique économique et sociale de ces dernières décennies.
Si on ne se penche pas sur la question des dénationalisations, on ne comprend pas pourquoi l’économie fonctionne ainsi, surtout aujourd’hui. Ceux qui mettent en œuvre ces politiques-là se gardent bien de vous expliquer quelle démarche les motivent. Au contraire, toute une terminologie est utilisée pour embrouiller, à chacun d’interpréter. Souvent, au nom de « réformes structurelles », nécessaires pour « désendetter le pays », « améliorer le fonctionnement des services publics » (auxquels les Français sont très attachés –d’où ces précautions langagières-), enfin voilà l’esprit. Mais on fait tout le contraire, sciemment.
Comme l’explique Chichinette, qui a vécu concrètement le problème, dans son expérience dans une banque, elle a vu progressivement se dégrader ses conditions de travail, la relation aux clients et au final perdre de vue le principal : répondre aux besoins des gens. On pourrait sans doute se livrer à une énumération des procédés, ça ne manquerait pas d’intérêt, cependant ce serait très lourd et indigeste.
Peut-être faut-il relier tout ceci à l’actualité, proche et moins proche, afin de démonter les mécanismes et puis bien entendu développer les idées susceptibles de contrer tout le processus de la destruction des services publics. Par petites touches, il faut tenter de décrypter…et dégripper la machine.
Depuis tout le temps, la bourgeoisie dans le système capitaliste a besoin d’accroître ses profits, c’est une mécanique insatiable et les quelques propriétaires qui détiennent ces moyens (les actionnaires du 21e siècle que sont les banques, fonds de pensions, appelons les comme on voudra aujourd’hui), cherchent par tous les moyens à s’accaparer les entreprises pour accumuler. Et accumuler aujourd’hui c’est aussi spéculer. Mais il faut en créer les conditions.
Pour la France tout un système s’est installé depuis la Libération par le CNR qui organisé et généralisé bon nombre d’entreprises qui répondaient à des besoins nationaux tels EDF, la SNCF, GDF…et a mis en place l’unification des systèmes de santé et de protection sociale, d’enseignement, de la fonction publique….. bref ce qu’il est convenu d’appeler les services publics…. depuis des décennies ce système s’est développé et s’est installé en réseaux et malgré les attaques constantes de la bourgeoisie (88 pour la Sécu) fonctionne (encore !) pour les populations...
La mécanique de déstabilisation des entreprises nationales est connue, sous le prétexte d ‘améliorer les services , on les transforme soit avec des filiales comme la SNCF, on commence par des petits bouts…le fret....On voit comment la mise en scène s'opère pour EDF ! Ils ne lâcheront pas !!!
Mais je suis déjà très long, je dois raccourcir, à plus...
---------------------
* Le Monde Diplomatique, Février 2021