Je bouquine, tu bouquines, nous bouquinons
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Re: Je bouquine, tu bouquines, nous bouquinons
pour tes livres, pourquoi ne pas les proposer à une bibliothèque?
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Re: Je bouquine, tu bouquines, nous bouquinons
Je doute fort qu'une bibliothèque serait intéressée par 200 petites revues dont la grande majorité est obsolète…
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Re: Je bouquine, tu bouquines, nous bouquinons
Il n'y a pas de "boîtes à livres" dans ton secteur ? => CLIC
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Re: Je bouquine, tu bouquines, nous bouquinons
En voilà une autre idée qu'elle est bonne. Ça va en occuper une entière!
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Re: Je bouquine, tu bouquines, nous bouquinons
Les éditeurs qui sortent un peu des sentiers battus, tout comme la presse indépendante, qui ne vivent que par leurs lecteurs et abonnés sont soumis à des pressions financières gigantesques.
Je suis, comme beaucoup d'autres sollicité en permanence pour des dons, abonnements....et malheureusement si certains s'en sortent un peu, beaucoup d'autres disparaissent corps et biens. On ne peut pas aider tout le monde...Les aides à la presse et l'édition, je ne sais même plus si ça existe encore....
Oui il ne faut pas mâcher ses mots : c'est de la dictature financière, infiniment insidieuse mais très concrète. J'aide qui je peux, je suis obligé néanmoins de sélectionner.....
Je suis, comme beaucoup d'autres sollicité en permanence pour des dons, abonnements....et malheureusement si certains s'en sortent un peu, beaucoup d'autres disparaissent corps et biens. On ne peut pas aider tout le monde...Les aides à la presse et l'édition, je ne sais même plus si ça existe encore....
Oui il ne faut pas mâcher ses mots : c'est de la dictature financière, infiniment insidieuse mais très concrète. J'aide qui je peux, je suis obligé néanmoins de sélectionner.....
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Re: Je bouquine, tu bouquines, nous bouquinons
en parlant de boite à livres, dans un camping à st amans soult (81) la semaine dernière, j'ai trouvé une flore des forêts, tome 2 les forêts de montagne de france, quelques 800 pages papier bible, ouvrage de référence de 1993, rédigée par un groupe de botanistes de pointe dans la mouvance de l'ONF
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Re: Je bouquine, tu bouquines, nous bouquinons
quelle chance !
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Re: Je bouquine, tu bouquines, nous bouquinons
mon gendre paysan était enchanté, il avait déjà le tome 1, acheté au cours de ses études d'agro
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Re: Je bouquine, tu bouquines, nous bouquinons
J'ai beaucoup aimé ce premier livre d'Anne Pauly, à tel point que je l'ai lu deux fois, presque coup sur coup.
D'une façon générale, il semblerait que j'aime beaucoup les premiers romans.
https://www.en-attendant-nadeau.fr/2019 ... ine-pauly/
D'une façon générale, il semblerait que j'aime beaucoup les premiers romans.
https://www.en-attendant-nadeau.fr/2019 ... ine-pauly/
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Re: Je bouquine, tu bouquines, nous bouquinons
Je viens de lire jusqu'au bout le commentaire fait dans le lien donné ci-dessus et je le trouve très parlant, très fidèle au livre.
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Re: Je bouquine, tu bouquines, nous bouquinons
J'ai lu. Parfois la vie se retrouve emberlificotée dans des méandres dont ne sait plus démêler ce qui est à soi et à l'autre. On est fait de ces mélanges-là, entre sa vie et celle de l'autre. Enfin, sa vie sa mort. Ce doit être à la fois tendre et dur.
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Re: Je bouquine, tu bouquines, nous bouquinons
Si tu parles du livre, c'est ça.Ce doit être à la fois tendre et dur.
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Re: Je bouquine, tu bouquines, nous bouquinons
L'ADMD vient de publier un livre blanc visible par internet:
L’ADMD est heureuse de présenter son livre blanc. Vingt contributions d’écrivains, de philosophes, de médecins, de politiques, de journalistes, de chercheurs, de chefs d’entreprise, de militants de la cause laïque… Un plaidoyer en faveur du droit à l’autodétermination en fin de vie, un apport majeur au débat actuel ouvert avec la Convention citoyenne.
Ce livre a été envoyé à tous les députés, à tous les sénateurs et à tous les membres du Cese, ainsi qu’à près de 2000 journalistes.Retrouvez gratuitement, sous format de liseuse, ce livre qui n'existe que sous format électronique ; partagez-le avec vos amis.
Le droit de mourir dans la dignité sera un nouveau droit qui ouvrira un choix nouveau, respectueux des volontés et des consciences.
LIRE LE LIVRE
L’ADMD est heureuse de présenter son livre blanc. Vingt contributions d’écrivains, de philosophes, de médecins, de politiques, de journalistes, de chercheurs, de chefs d’entreprise, de militants de la cause laïque… Un plaidoyer en faveur du droit à l’autodétermination en fin de vie, un apport majeur au débat actuel ouvert avec la Convention citoyenne.
Ce livre a été envoyé à tous les députés, à tous les sénateurs et à tous les membres du Cese, ainsi qu’à près de 2000 journalistes.Retrouvez gratuitement, sous format de liseuse, ce livre qui n'existe que sous format électronique ; partagez-le avec vos amis.
Le droit de mourir dans la dignité sera un nouveau droit qui ouvrira un choix nouveau, respectueux des volontés et des consciences.
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Re: Je bouquine, tu bouquines, nous bouquinons
Reçu par mail, de la part d'un certain Rodolphe Becquet.
Ce texte m'a fait penser au dernier conseil municipal (auquel je n'ai pas assisté mais dont j'ai eu des témoignages)
qui a été un prototype de foire d'empoigne, d'impolitesse et de non démocratie.
A 'l'image des propos et comportements que peuvent avoir nos députés à l'assemblée nationale.
La guerre, la faute à qui ?
Chers amis,
Vous connaissez probablement le principe des boîtes à livres : des endroits où l’on peut découvrir, gratuitement, des livres que des inconnus ont laissé pour vous, et où vous pouvez à votre tour déposer les vôtres.
Ce que j’aime, avec ces boîtes, c’est que l’on y tombe sur des livres inattendus, parfois anciens voire plus du tout en circulation, et surtout auxquels vous n’auriez jamais pensé pour votre lecture du soir.
Il y a quelques temps, je suis ainsi tombé sur un folio tout corné de L’Enquête, d’Hérodote :
Ce n’est évidemment pas un roman policier… mais le livre-fondateur de l’histoire moderne (le titre original est Historia) écrit il y a 25 siècles, quelques années après la pièce d’Eschyle.
Le genre de livres dont l’on entend parler durant sa scolarité, mais que personne ou presque ne lit spontanément (en tout cas moi je ne l’avais pas lu).
Hérodote a passé une grande partie de sa vie à parcourir le monde : parti d’Asie mineure, il est allé en Égypte et a parcouru la Méditerranée.
Or voici les mots par lesquels débute l’immense œuvre d’Hérodote :
Il est frappant de constater aujourd’hui que le tout premier livre d’Histoire est ainsi une tentative de réponse à cette question qui résonne de façon terriblement actuelle : pourquoi l’Europe et l’Asie se font-elles la guerre ?
Ce conflit de civilisation entre Orient et Occident remontait déjà, à l’époque, à des temps immémoriaux, et avait provoqué plusieurs conflits sanglants.
Mais pourquoi cet affrontement ancien ? Quelles en étaient les raisons d’origine ?
Pour répondre à cette question, qui représentait peut-être aussi un conflit intérieur (Hérodote était de culture et de langue grecques, mais né à Halicarnasse en Asie, dans l’actuelle Turquie), il fit son baluchon et commença à voyager : il s’engagea comme marin sur des navires marchands, il se joignit à des caravanes et visita l’empire perse, discutant avec ses habitants.
C’était alors un temps de paix. Hérodote mit à profit cette période pour connaître intimement ceux dont il avait toujours entendu parler comme des ennemis héréditaires.
Il ne le fit pas en adversaire, mais en curieux. Découvrant la Perse, ses habitants et son histoire, il rapporta en langue grecque, à des Grecs, que les Perses n’étaient pas des barbares assoiffés de sang, mais des êtres humains avec des coutumes et des mœurs tout simplement différentes.
Qu’est-ce qui a changé en 25 siècles ?
Le premier livre d’histoire nous parle de notre époque, et je vous assure que lire Hérodote au moment où les tensions belliqueuses entre l’Orient et l’Occident font la Une des journaux – rien que cette semaine, la promesse de la livraison d’armes à la Russie par la Chine, la visite du président américain à Kiev, le discours de Vladimir Poutine et le premier anniversaire de l’offensive en Ukraine – a quelque chose de très troublant.
Qu’est-ce qui a changé en 25 siècles ?
A part la technologie militaire, beaucoup plus meurtrière qu’alors (encore un « progrès », sans doute), pas grand-chose : exactement comme au temps d’Hérodote, les deux camps ne cessent de se renvoyer la balle, s’accusant l’un l’autre de la situation.
On dit que l’histoire est écrite par les vainqueurs, mais Hérodote, dans son Enquête, fait bien plus qu’une œuvre d’historien : bien que Grec, il ne prend pas parti pour les Grecs.
Hérodote recueille les « versions » des uns et des autres : les origines du conflit entre les Occidentaux et les Orientaux ne sont pas les mêmes selon les témoignages des Grecs, des Phéniciens ou des Perses.
Mais alors, quel parti prend-il ? Aucun.
La réponse est dans cette phrase : « Voilà ce que disent les Perses et les Phéniciens. Pour moi, je ne viens pas ici déclarer vraies ou fausses ces histoires [1]. »
Ce type de formulation jalonne L’Enquête d’Hérodote : « que je sache », « d’après ce que je crois », « conformément à ce que j’ai entendu de la bouche d’untel », « je ne sais pas si c’est vrai, je rapporte simplement ce que j’ai entendu ».
Ne pouvant vérifier les versions des uns et des autres, Hérodote les consigne consciencieusement.
Il se rend compte que la vérité n’est pas universelle, qu’elle diffère en fonction des mémoires, des passions, des circonstances. Il ne cherche pas à juger : il cherche à comprendre.
Cette relativité, cette neutralité, ou mieux encore cette façon de se placer au-dessus de la mêlée, sont quasi insupportables pour notre époque manichéenne, où il faut prendre position tout le temps, sur n’importe quoi.
Il crée, par l’écriture, les conditions d’un dialogue impossible entre des ennemis héréditaires. Les Grecs d’Athènes ou de Sparte ne peuvent s’entendre avec les Perses de Suse ou de Babylone car toutes sortes de préjugés et de fantasmes courent sur les peuples.
Par des années de voyage et d’écriture, Hérodote crée, pour ses contemporains et la postérité, la possibilité d’un dialogue. Ce n’est au fond pas tant l’œuvre d’un historien, que d’un médiateur !
Il a probablement plus fait pour la paix, en son temps, que la plupart des hommes d’État d’aujourd’hui pour le nôtre.
« Oui, mais Rodolphe, on voit bien que vous n’êtes pas partie prenante dans cette guerre ! Si vous étiez Ukrainien ou Russe, vous ne diriez pas la même chose ! »
Je soutiens que non.
Cet effort de se représenter ce que l’Autre vit, les conflits intérieurs qui l’animent, les dilemmes et les souffrances qu’il traverse, n’est pas vain, bien au contraire.
Et la preuve, c’est que quelques années avant Hérodote, un autre auteur grec avait fait l’effort de se mettre à la place de ses ennemis, qu’il avait combattus les armes à la main.
Le choc des civilisations
Le premier tragédien grec antique dont nous soient parvenues des œuvres se nomme Eschyle.
Mais ce dramaturge fut aussi un combattant : il se battit contre les Perses durant les guerres médiques, qui opposaient les petites nations occidentales qu’étaient les cités grecques à leur voisin tyrannique de l’Est, l’empire perse.
Eschyle fut l’auteur de plus d’une centaine de pièces de théâtre. Sept seulement nous sont parvenues. Parmi elles, une tragédie intitulée Les Perses.
Eschyle y met en scène des épisodes de la guerre entre les Grecs et les Perses, mais… du point de vue de l’ennemi !
Athénien, Eschyle raconte la guerre qu’il a lui-même vécue et subie (il a participé à la fameuse bataille de Marathon et a perdu son frère dans les affrontements) en se mettant à la place des Perses.
L’action se passe à Suse, capitale de l’empire perse, et aucun personnage grec n’intervient. Elle raconte le retour de l’expédition perse, qui échoua face aux troupes des cités grecques.
Le plus remarquable, c’est qu’aucun esprit de revanche, aucune haine, n’apparaissent dans la pièce.
Voici un homme, Eschyle, qui a affronté au corps-à-corps sur le champ de bataille les envahisseurs qui convoitaient son pays, a vu son ennemi dans les yeux et a perdu son frère sous leurs assauts… et qui, brusquement, rappelle aux Athéniens que les soldats perses n’étaient ni des monstres ni des criminels, mais des hommes.
Il nous rappelle que ce choc des civilisations fut d’abord une tragédie humaine, en particulier pour les femmes perses qui attendaient le retour de leurs maris.
Cette empathie et cette intelligence n’étaient sans doute pas courantes à l’époque, et pas davantage aujourd’hui.
Pourtant, cet effort incroyable qui a consisté pour Eschyle à prendre du recul, et se mettre à la place de son ennemi, n’a pas été vain : Les Perses est la plus ancienne pièce de théâtre dont le texte nous soit parvenu, preuve poignante de l’importance qu’a eue, dès son époque, ce « retournement de point de vue ».
A notre échelle, intime, familiale, amicale, professionnelle, Hérodote et Eschyle nous rappellent, je crois, que l’effort d’aller vers l’autre, même quand cela ne nous paraît pas naturel, est le premier pas vers autre chose qu’une confrontation stérile ; et la première marche à gravir pour prendre de la hauteur.
Portez-vous bien,
Rodolphe
Ce texte m'a fait penser au dernier conseil municipal (auquel je n'ai pas assisté mais dont j'ai eu des témoignages)
qui a été un prototype de foire d'empoigne, d'impolitesse et de non démocratie.
A 'l'image des propos et comportements que peuvent avoir nos députés à l'assemblée nationale.
La guerre, la faute à qui ?
Chers amis,
Vous connaissez probablement le principe des boîtes à livres : des endroits où l’on peut découvrir, gratuitement, des livres que des inconnus ont laissé pour vous, et où vous pouvez à votre tour déposer les vôtres.
Ce que j’aime, avec ces boîtes, c’est que l’on y tombe sur des livres inattendus, parfois anciens voire plus du tout en circulation, et surtout auxquels vous n’auriez jamais pensé pour votre lecture du soir.
Il y a quelques temps, je suis ainsi tombé sur un folio tout corné de L’Enquête, d’Hérodote :
(ici, la photo du livre de poche en question)
Ce n’est évidemment pas un roman policier… mais le livre-fondateur de l’histoire moderne (le titre original est Historia) écrit il y a 25 siècles, quelques années après la pièce d’Eschyle.
Le genre de livres dont l’on entend parler durant sa scolarité, mais que personne ou presque ne lit spontanément (en tout cas moi je ne l’avais pas lu).
Hérodote a passé une grande partie de sa vie à parcourir le monde : parti d’Asie mineure, il est allé en Égypte et a parcouru la Méditerranée.
Or voici les mots par lesquels débute l’immense œuvre d’Hérodote :
Il est frappant de constater aujourd’hui que le tout premier livre d’Histoire est ainsi une tentative de réponse à cette question qui résonne de façon terriblement actuelle : pourquoi l’Europe et l’Asie se font-elles la guerre ?
Ce conflit de civilisation entre Orient et Occident remontait déjà, à l’époque, à des temps immémoriaux, et avait provoqué plusieurs conflits sanglants.
Mais pourquoi cet affrontement ancien ? Quelles en étaient les raisons d’origine ?
Pour répondre à cette question, qui représentait peut-être aussi un conflit intérieur (Hérodote était de culture et de langue grecques, mais né à Halicarnasse en Asie, dans l’actuelle Turquie), il fit son baluchon et commença à voyager : il s’engagea comme marin sur des navires marchands, il se joignit à des caravanes et visita l’empire perse, discutant avec ses habitants.
C’était alors un temps de paix. Hérodote mit à profit cette période pour connaître intimement ceux dont il avait toujours entendu parler comme des ennemis héréditaires.
Il ne le fit pas en adversaire, mais en curieux. Découvrant la Perse, ses habitants et son histoire, il rapporta en langue grecque, à des Grecs, que les Perses n’étaient pas des barbares assoiffés de sang, mais des êtres humains avec des coutumes et des mœurs tout simplement différentes.
Qu’est-ce qui a changé en 25 siècles ?
Le premier livre d’histoire nous parle de notre époque, et je vous assure que lire Hérodote au moment où les tensions belliqueuses entre l’Orient et l’Occident font la Une des journaux – rien que cette semaine, la promesse de la livraison d’armes à la Russie par la Chine, la visite du président américain à Kiev, le discours de Vladimir Poutine et le premier anniversaire de l’offensive en Ukraine – a quelque chose de très troublant.
Qu’est-ce qui a changé en 25 siècles ?
A part la technologie militaire, beaucoup plus meurtrière qu’alors (encore un « progrès », sans doute), pas grand-chose : exactement comme au temps d’Hérodote, les deux camps ne cessent de se renvoyer la balle, s’accusant l’un l’autre de la situation.
On dit que l’histoire est écrite par les vainqueurs, mais Hérodote, dans son Enquête, fait bien plus qu’une œuvre d’historien : bien que Grec, il ne prend pas parti pour les Grecs.
Hérodote recueille les « versions » des uns et des autres : les origines du conflit entre les Occidentaux et les Orientaux ne sont pas les mêmes selon les témoignages des Grecs, des Phéniciens ou des Perses.
Mais alors, quel parti prend-il ? Aucun.
La réponse est dans cette phrase : « Voilà ce que disent les Perses et les Phéniciens. Pour moi, je ne viens pas ici déclarer vraies ou fausses ces histoires [1]. »
Ce type de formulation jalonne L’Enquête d’Hérodote : « que je sache », « d’après ce que je crois », « conformément à ce que j’ai entendu de la bouche d’untel », « je ne sais pas si c’est vrai, je rapporte simplement ce que j’ai entendu ».
Ne pouvant vérifier les versions des uns et des autres, Hérodote les consigne consciencieusement.
Il se rend compte que la vérité n’est pas universelle, qu’elle diffère en fonction des mémoires, des passions, des circonstances. Il ne cherche pas à juger : il cherche à comprendre.
Cette relativité, cette neutralité, ou mieux encore cette façon de se placer au-dessus de la mêlée, sont quasi insupportables pour notre époque manichéenne, où il faut prendre position tout le temps, sur n’importe quoi.
Il crée, par l’écriture, les conditions d’un dialogue impossible entre des ennemis héréditaires. Les Grecs d’Athènes ou de Sparte ne peuvent s’entendre avec les Perses de Suse ou de Babylone car toutes sortes de préjugés et de fantasmes courent sur les peuples.
Par des années de voyage et d’écriture, Hérodote crée, pour ses contemporains et la postérité, la possibilité d’un dialogue. Ce n’est au fond pas tant l’œuvre d’un historien, que d’un médiateur !
Il a probablement plus fait pour la paix, en son temps, que la plupart des hommes d’État d’aujourd’hui pour le nôtre.
« Oui, mais Rodolphe, on voit bien que vous n’êtes pas partie prenante dans cette guerre ! Si vous étiez Ukrainien ou Russe, vous ne diriez pas la même chose ! »
Je soutiens que non.
Cet effort de se représenter ce que l’Autre vit, les conflits intérieurs qui l’animent, les dilemmes et les souffrances qu’il traverse, n’est pas vain, bien au contraire.
Et la preuve, c’est que quelques années avant Hérodote, un autre auteur grec avait fait l’effort de se mettre à la place de ses ennemis, qu’il avait combattus les armes à la main.
Le choc des civilisations
Le premier tragédien grec antique dont nous soient parvenues des œuvres se nomme Eschyle.
Mais ce dramaturge fut aussi un combattant : il se battit contre les Perses durant les guerres médiques, qui opposaient les petites nations occidentales qu’étaient les cités grecques à leur voisin tyrannique de l’Est, l’empire perse.
Eschyle fut l’auteur de plus d’une centaine de pièces de théâtre. Sept seulement nous sont parvenues. Parmi elles, une tragédie intitulée Les Perses.
Eschyle y met en scène des épisodes de la guerre entre les Grecs et les Perses, mais… du point de vue de l’ennemi !
Athénien, Eschyle raconte la guerre qu’il a lui-même vécue et subie (il a participé à la fameuse bataille de Marathon et a perdu son frère dans les affrontements) en se mettant à la place des Perses.
L’action se passe à Suse, capitale de l’empire perse, et aucun personnage grec n’intervient. Elle raconte le retour de l’expédition perse, qui échoua face aux troupes des cités grecques.
Le plus remarquable, c’est qu’aucun esprit de revanche, aucune haine, n’apparaissent dans la pièce.
Voici un homme, Eschyle, qui a affronté au corps-à-corps sur le champ de bataille les envahisseurs qui convoitaient son pays, a vu son ennemi dans les yeux et a perdu son frère sous leurs assauts… et qui, brusquement, rappelle aux Athéniens que les soldats perses n’étaient ni des monstres ni des criminels, mais des hommes.
Il nous rappelle que ce choc des civilisations fut d’abord une tragédie humaine, en particulier pour les femmes perses qui attendaient le retour de leurs maris.
Cette empathie et cette intelligence n’étaient sans doute pas courantes à l’époque, et pas davantage aujourd’hui.
Pourtant, cet effort incroyable qui a consisté pour Eschyle à prendre du recul, et se mettre à la place de son ennemi, n’a pas été vain : Les Perses est la plus ancienne pièce de théâtre dont le texte nous soit parvenu, preuve poignante de l’importance qu’a eue, dès son époque, ce « retournement de point de vue ».
A notre échelle, intime, familiale, amicale, professionnelle, Hérodote et Eschyle nous rappellent, je crois, que l’effort d’aller vers l’autre, même quand cela ne nous paraît pas naturel, est le premier pas vers autre chose qu’une confrontation stérile ; et la première marche à gravir pour prendre de la hauteur.
Portez-vous bien,
Rodolphe
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Re: Je bouquine, tu bouquines, nous bouquinons
Les guerres ne sont pas menées par des citoyens ordinaires mais par des états. (Qui est-ce qui disait ça, je cite de mémoire et j'en ai plus tant que ça.)
Mais je me rappelle un temps ou l'ORTF nous montrait Les Perses d'Eschyle à la télévision....
Pourquoi la guerre ? Pour obtenir plus que ce qu'on a déjà, pour posséder plus de territoire où exercer son pouvoir. L'épée pour prouver que ce qu'on a acquis est légitimement à nous....
Bien sûr, les envahis se défendent, mais dans le cas présent, il y a eu un "avant la guerre" où ils se sont démarqués du voisin, où des langues ont été bannies et autres joyeusetées dont les minorités ont souffert.
Il est très bien ce Rodolphe.
Mais je me rappelle un temps ou l'ORTF nous montrait Les Perses d'Eschyle à la télévision....
Pourquoi la guerre ? Pour obtenir plus que ce qu'on a déjà, pour posséder plus de territoire où exercer son pouvoir. L'épée pour prouver que ce qu'on a acquis est légitimement à nous....
Bien sûr, les envahis se défendent, mais dans le cas présent, il y a eu un "avant la guerre" où ils se sont démarqués du voisin, où des langues ont été bannies et autres joyeusetées dont les minorités ont souffert.
.Mais alors, quel parti prendre ? Aucun
Il est très bien ce Rodolphe.
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Re: Je bouquine, tu bouquines, nous bouquinons
Je découvre à l’instant ce que dit Rodolphe puis MM qui remarque que les guerres ne sont jamais initiées par des gens ordinaires.
Nous devrions être bien placés pour parler de guerre, nous les Européens dont l?histoire n’a cessé de les enfiler comme des perles.
Les guerres antiques ne sont pas identiques aux guerres actuelles. Ne serait-ce que parce que les organisations qui jouent à remplir les fonctions de l’État n’ont cessé d’évoluer. Et parce qu’il existe désormais une perspective internationale (SDN puis ONU), des règles et des organisations. Envahir un voisin comme le fit Hitler, comme le fait Poutine n?a pas le même sens que la Guerre de Cent Ans ou l’invasion des Huns, ou des Wisigoths….
Rodolphe se trompe quand il met en avant les inimitiés, les préjugés qui ont court au sein des populations comme les causes des guerres. Pour le dire vite, il prend une conséquence pour une cause. Son propos est plein d’humanité et marqué par le christianisme ce qui est sympa. Mais ses clés n’ouvrent pas de porte.
Nous devrions être bien placés pour parler de guerre, nous les Européens dont l?histoire n’a cessé de les enfiler comme des perles.
Les guerres antiques ne sont pas identiques aux guerres actuelles. Ne serait-ce que parce que les organisations qui jouent à remplir les fonctions de l’État n’ont cessé d’évoluer. Et parce qu’il existe désormais une perspective internationale (SDN puis ONU), des règles et des organisations. Envahir un voisin comme le fit Hitler, comme le fait Poutine n?a pas le même sens que la Guerre de Cent Ans ou l’invasion des Huns, ou des Wisigoths….
Rodolphe se trompe quand il met en avant les inimitiés, les préjugés qui ont court au sein des populations comme les causes des guerres. Pour le dire vite, il prend une conséquence pour une cause. Son propos est plein d’humanité et marqué par le christianisme ce qui est sympa. Mais ses clés n’ouvrent pas de porte.
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Re: Je bouquine, tu bouquines, nous bouquinons
C'est ton opinion, claude, mais c'est juste une opinion. Et tu ne démontres rien.
De même, tu dis que les guerres antiques sont différentes. En dehors des techniques qui sont plus sophistiquées, je ne vois pas où est cette différence. La perspective était déjà internationale du temps d'Alexandre et de Rome et s'il n'y avait ni Société des nations ni de Nations soit disant Unies, les frontières étaient traversées de la même façon par des conquérants tout aussi avides. Les alliances postérieures n'ont fait qu'amplifier les conflits mais les discussions et les banissements au sein des conférences n'ont jamais arrêté personne. L'ONU est sans pouvoir sur la Russie, ou sur les Etats-Unis lorsque l'un ou l'autre décide d'aller titiller le voisin. Le fait par exemple que la France n'ait pas joué le jeu de Bush au moment de la guerre en Irak n'a pas fait dévier les Etats Unis d'un iota.
J'ai même l'idée que l'ONU sert généralement plutôt aux visées du bloc occidental.
Mais de toute façon, un Poutine s'en tamponne, de ce que pense l'ONU ou le TPI.
De même, tu dis que les guerres antiques sont différentes. En dehors des techniques qui sont plus sophistiquées, je ne vois pas où est cette différence. La perspective était déjà internationale du temps d'Alexandre et de Rome et s'il n'y avait ni Société des nations ni de Nations soit disant Unies, les frontières étaient traversées de la même façon par des conquérants tout aussi avides. Les alliances postérieures n'ont fait qu'amplifier les conflits mais les discussions et les banissements au sein des conférences n'ont jamais arrêté personne. L'ONU est sans pouvoir sur la Russie, ou sur les Etats-Unis lorsque l'un ou l'autre décide d'aller titiller le voisin. Le fait par exemple que la France n'ait pas joué le jeu de Bush au moment de la guerre en Irak n'a pas fait dévier les Etats Unis d'un iota.
J'ai même l'idée que l'ONU sert généralement plutôt aux visées du bloc occidental.
Mais de toute façon, un Poutine s'en tamponne, de ce que pense l'ONU ou le TPI.
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Re: Je bouquine, tu bouquines, nous bouquinons
ouh la!
ma contribution: "imagines, c'est la guerre et personne n'y va", d'un auteur etatzunien dont je ne me rappelle pas le nom
lis en ce moment un bouquin de Juli Zeh: après le départ de Mutti, la Merkel nationale de rfa (nota: il ne viendrait jamais à l'idée d'un français d'appeler un tantinet affectueusement , Mc Crown 'papa"!!), le citoyens allemands se détournent de la politique . vous laisse méditer là dessus.
ma contribution: "imagines, c'est la guerre et personne n'y va", d'un auteur etatzunien dont je ne me rappelle pas le nom
lis en ce moment un bouquin de Juli Zeh: après le départ de Mutti, la Merkel nationale de rfa (nota: il ne viendrait jamais à l'idée d'un français d'appeler un tantinet affectueusement , Mc Crown 'papa"!!), le citoyens allemands se détournent de la politique . vous laisse méditer là dessus.
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Re: Je bouquine, tu bouquines, nous bouquinons
MM.
Il existe un droit ( un Droit ? ) international censé servir de normes
aux États de la planète.
Certains Ėtats surpuissants peuvent trouver avantageux d"ignorer ces règles de « savoir-vivre »,
et je suis bien d’accord avec toi et avec ta liste (USA, Russie, ……).
Mais beaucoup d’autres États, sans doute moins puissants,
et craignant les « raids » des caïds de la cour de récré défendent ces normes,
…… et le simple citoyen a intérêt à soutenir les entités qui les promeuvent
et à encourager les Ėtats soucieux de relations pacifiques.
L’on a intérêt de soutenir ces derniers même si ces entités
et ces États sont démunis, faiblards et moqués par les caïds.
Bush avait causé beaucoup de tort en attaquant l’Irak sur le prétexte mensonger
D’une existence d’ armes de destruction massive
dans une région du monde déjà bien souffrante.
Poutine a eu tort de poursuivre un rêve impérial et colonialiste
en se faisant les dents en Géorgie, en Tchechénie, puis en Crimėe,
et aujourd’hui en mentant sur les nazis d’Ukraine.
Envahir un pays voisin est aujourd’hui contraire à des règles communes
partagées par une foule de pays qui se veulent souverains chez eux. Cela dépasse
les psychologies personnelles, les ressentiments collectifs.
Il existe un droit ( un Droit ? ) international censé servir de normes
aux États de la planète.
Certains Ėtats surpuissants peuvent trouver avantageux d"ignorer ces règles de « savoir-vivre »,
et je suis bien d’accord avec toi et avec ta liste (USA, Russie, ……).
Mais beaucoup d’autres États, sans doute moins puissants,
et craignant les « raids » des caïds de la cour de récré défendent ces normes,
…… et le simple citoyen a intérêt à soutenir les entités qui les promeuvent
et à encourager les Ėtats soucieux de relations pacifiques.
L’on a intérêt de soutenir ces derniers même si ces entités
et ces États sont démunis, faiblards et moqués par les caïds.
Bush avait causé beaucoup de tort en attaquant l’Irak sur le prétexte mensonger
D’une existence d’ armes de destruction massive
dans une région du monde déjà bien souffrante.
Poutine a eu tort de poursuivre un rêve impérial et colonialiste
en se faisant les dents en Géorgie, en Tchechénie, puis en Crimėe,
et aujourd’hui en mentant sur les nazis d’Ukraine.
Envahir un pays voisin est aujourd’hui contraire à des règles communes
partagées par une foule de pays qui se veulent souverains chez eux. Cela dépasse
les psychologies personnelles, les ressentiments collectifs.
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Re: Je bouquine, tu bouquines, nous bouquinons
Ége,
Dans ta contribution, je retrouve avec sympathie la dynamique anti-guerre qui existait en Europe au temps des grandes conscriptions. Aujourd’hui, beaucoup d’armées européennes se sont professionnalisées. La Russie a évité la conscription générale et son effort de guerre repose en partie sur les mercenaires de Wagner.
Sans rapport : Je n’ai jamais apprécié la musique de W.
Dans ta contribution, je retrouve avec sympathie la dynamique anti-guerre qui existait en Europe au temps des grandes conscriptions. Aujourd’hui, beaucoup d’armées européennes se sont professionnalisées. La Russie a évité la conscription générale et son effort de guerre repose en partie sur les mercenaires de Wagner.
Sans rapport : Je n’ai jamais apprécié la musique de W.
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Re: Je bouquine, tu bouquines, nous bouquinons
Quoi ? :o
Tu n'aimes pas la "tatane à ta mother" ni "la chevauchée des vaches qui rient" ? :lol:
Tu n'aimes pas la "tatane à ta mother" ni "la chevauchée des vaches qui rient" ? :lol:
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Re: Je bouquine, tu bouquines, nous bouquinons
Et toi ?
Je devine ta préférences pour
Le Christ est en solde,
ou pour Les miettes de choux-fleurs au camembert.
Je devine ta préférences pour
Le Christ est en solde,
ou pour Les miettes de choux-fleurs au camembert.
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Re: Je bouquine, tu bouquines, nous bouquinons
ça sent le massacre du tympan
https://www.radiofrance.fr/francemusiqu ... 14-8407996
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Re: Je bouquine, tu bouquines, nous bouquinons
Désolé Claude, j'ai pô compris. :oops: